Le Glaive et la Charrue : les vérités de Richard Roudier, identitaire, régionaliste, patriote et européen

Richard Roudier est surtout connu comme un infatigable militant de terrain identitaire, aujourd’hui président de Réseau Identités. L’homme est réputé pour sa verve quand on lui tend un micro, son inimitable accent du sud-est, son franc-parler et sa truculence. Pourtant, il s’est lancé dans l’écriture de son premier livre, “Le Glaive et la charrue”, paru aux Editions Identitor.

Ce livre ressemble au personnage. Il ne tourne pas autour du pot, et va droit au but, dans un langage clair et accessible à tous. Pour autant, on y lit des pistes de réflexion des plus intéressantes. On y découvre tout le parcours de jeunesse de Richard Roudier, sa fascination, enfant, pour Pierre Poujade, son engagement à Europe Action, son régionalisme et son attachement à la cause occitane, sa rencontre avec Gérard Nicoud, et quelques affrontements violents avec les forces de l’ordre qui en ont découlé.

Bien qu’issu d’une mouvance classée à l’extrême droite, Richard explique les raisons pour lesquelles il n’a jamais été attiré par l’adhésion au Front national. Le passage où il explique qu’une éventuelle victoire électorale de ce parti doit d’abord s’accompagner d’une victoire des idées et d’une reconquête de la rue pose des questions stratégiques incontournables à tout patriote digne de ce nom.

La notion de “Clan Roudier”, et la place de la famille dans le militantisme (Richard a une épouse, Maryvonne, et deux fils, Olivier et Martial, qui l’accompagnent dans tous les combats) est un passage personnel très touchant. On comprend qu’il y a également une fille et un gendre dans le coup, et que tous ensemble, ils ont retapé une vieille bâtisse pour en faire des chambres d’hôte, cultiver la terre et élever des animaux. Il évoque notamment la place de son épouse et la solidarité physique qui le lie, dans les affrontements auxquels il a été parfois confronté, à ses fils. On sent, à le lire, qu’il n’est pas homme à reculer devant la bagarre, et qu’il est fier de raconter l’anecdote où il a botté les fesses, au sens propre, sur le plateau du Larzac, d’un socialiste qui deviendra président de la République.

Naturellement, il évoque l’épisode, forcément douloureux, de la scission avec le Bloc Identitaire, et décortique ce qui, selon lui, constitue les principaux défauts d’une organisation qu’il a quittée il y a maintenant deux ans.

Curieusement très imprégné par la vision de l’avant-garde chère à Lénine, Richard Roudier appelle à la réunification de tous les mouvements qui se disent nationalistes, pour entreprendre une action révolutionnaire efficace. Car, et cela le fait parfois ressembler aux gauchistes des années 1970, l’homme n’a pas l’air de croire aux processus électoraux, mais davantage à l’action des masses, et à leur avant-garde.

Il est amusant de noter que “Le Glaive et la Charrue” sort quelques semaines avant le livre de Christine Tasin “Qu’est-ce qu’elle a vous a fait la République ?”, où celle-ci, sur la période de 1789-1793, dit tout le contraire de Richard Roudier. On se doute que Christine fera grincer des dents les amis de Richard, et que ce dernier fera hurler nombre de lecteurs de Riposte Laïque. Pourtant, et c’est le secret de l’Union des Patriotes, Christine et Richard étaient ensemble lors de l’Apéro saucisson pinard, des Assises sur l’islamisation de nos pays, et de la première marche contre le fascisme islamique. Ils seront encore réunis le 8 décembre prochain, pour défendre la laïcité, nos traditions et les jours fériés chrétiens.

Ajoutons que Richard, au-delà des divergences que nous avons avec lui, est un homme fort sympathique et d’une grande loyauté, et que son premier livre mérite d’être lu.

Paul Le Poulpe

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