Ce jeudi soir, lors de l’émission « Le Point Quotidien », sur France 4, notre mouvance était à l’honneur, si on ose dire. D’abord, l’émission, programmée à 20 h 35, était déconseillée aux moins de dix ans, ce qui est fort surprenant. Nous avons été suivis en trois occasions par le journaliste, Pierre Mareczko. La première fois, ce fut à l’occasion du rassemblement interdit de la place de la Bourse, le 8 janvier, au lendemain des attentats de Charlie Hebdo. La deuxième fois, à Dusseldorf, le lundi 12 janvier, lorsque Pascal Hilout, Christine Tasin et Pierre Cassen furent invités par Melanie Dittmer, responsable de Pegida Dusseldorf et Cologne. La troisième fois le 18 janvier, lorsque nous dûmes transformer notre rassemblement, à nouveau interdit par les duettistes Cazeneuve-Boucault, par une conférence de presse.
Que dire d’un tel reportage ? Nous sommes tellement habitués à voir accolés à nos noms et à notre mouvement les qualificatifs “d’extrême droite”, de “raciste”, de “xénophobe”, de “semeurs de haine” et autres gentillesses, que nous en arrivons à être agréablement surpris quand aucun de ces termes n’est accolé à nos animateurs. Même pas d’allusions aux prétendus « néo-nazis identitaires », et pas davantage à Marine Le Pen ! Nous sommes tellement préparés à ce qu’on parle, dans les médias, sans le moindre éclaircissement, des condamnations judiciaires de nos responsables que nous sommes tout étonnés que seule celle de Renaud Camus (contre laquelle il a fait appel, lui aussi) ait été signalée.
Nous avons entendu, pour équilibrer le reportage, le témoignage de Camel Bechikh, président de Fils de France, qui se dit musulman patriote. Dans son numéro classique d’enfumeur, il nous a expliqué que la takkya ne serait qu’une particularité chiite pour résister aux sunnites, et absolument pas une prescription de l’islam. On ne peut mieux illustrer le livre d’Hubert Lemaire (toujours dans les 50 premières places Amazon) “Musulmans vous nous mentez”. Il a dit pouvoir comprendre l’islamophobie, mais l’a expliquée uniquement par la méconnaissance de l’islam ! Il a osé affirmer que les Français avaient une mauvaise vision de sa religion à cause des méfaits commis à l’étranger, alors qu’en France, ses coreligionnaires n’avaient rien à voir avec tout cela. Oubliant les nombreux ex-musulmans islamophobes au dernier degré comme Pascal Hilout, Wafa Sultan ou Ayan Hirsi Ali, il a encouragé nos compatriotes à ne pas avoir peur de l’islam, ce qui, aux lendemains des assassinats de Charlie Hebdo, qui ont succédé aux Merah-Nemmouche-Fofana-Kelkal, ne manque pas de sel !
Sinon, osons le dire, nous avons trouvé le reportage correct, montrant fort bien l’ambiance ahurissante de guerre civile de Dusseldorf, et celle des deux rassemblements parisiens. Les propos de Christine, expliquant sans tourner autour du pot qu’une guerre était déclarée entre l’islam et l’Occident, et qualifiant le premier d’assassin, n’ont pas été coupés. Ceux de Pascal, au micro, disant, en allemand, que parce qu’il aimait les musulmans, il n’aimait pas l’islam, auront été entendus par les téléspectateurs de France 4. Ceux de Pierre, montrant les raisons pour lesquelles l’ineffable préfet Boucault avait interdit les rassemblements du 8 et du 18 janvier, sont également très parlants.
On voit fort bien, outre l’ambiance de guerre civile qui règne à Dusseldorf, l’esprit des deux rassemblements, dont la conférence de presse qui se tient à Paris, avec Mélanie Dittmer. Le journaliste montre fort bien la différence entre « Je suis Charlie » des bobos parisiens et « Je suis Charlie » de Pegida. Les propos de la jeune animatrice allemande sur la nécessaire reconquête de l’Europe, faisant allusion à Charles Martel, sont sans la moindre ambiguïté.
Bref, on a connu bien pire, notamment quand le prétendu journaliste Sébastien Lafargue avait fait contre notre mouvance un reportage digne de la Stasi des grandes années.
Naturellement, une telle émission se devait d’avoir une conclusion hostile à notre cause. Sur le plateau, à la fin du reportage, la présentatrice, Pénélope de la Iglesia, cool-zen en jean-tennis, assisse sur son bureau, se crut donc obligée de dire que, depuis les attentats de Charlie Hebdo, 128 actes islamophobes avaient été répertoriés en France (grossière manipulation), et que le leader de Pegida aurait démissionné parce que représenté en nazi sur facebook.
Si cela lui évite les foudres des censeurs du CSA, on sera indulgent devant cette chute par ailleurs parfaitement crapuleuse…
Paul Le Poulpe