Les Français seraient-ils devenus de sales racistes qu’il convient de surveiller 24 heures sur 24, partout où ils sévissent ? On pourrait se le demander, quand on voit la nouvelle étape franchie par ceux que notre dessinateur RI7 appelle les “super-mouchards” de SOS Racisme. Non contents de traquer et de pourrir la vie des propriétaires de boîtes avec leurs testings, ils ont trouvé de nouveaux suspects : les supporters de football. On apprend ainsi que trente “bénévoles” de Sos Racisme, à chaque match du Paris Saint-Germain, infiltrent différentes tribunes, pour noter tout ce qu’ils entendent, et traquer le moindre dérapage raciste !
http://www.rmc.fr/editorial/135902/sos-racisme-veille-sur-le-parc-des-princes/
Ce n’est pas mal d’être bénévole-mouchard, à Sos Racisme. Alors que les amateurs de football doivent faire des économies pour payer leur place, leur abonnement, eux ont droit d’assister au match gratuitement. Depuis le début de l’année, aucun incident raciste dans le football professionnel, pas davantage au Parc des Princes que dans d’autres clubs français de Division I. Mais peu importe, les “anti-racistes” défendent mordicus leur fond de commerce. Même s’il n’y a pas eu de “dérapage”, comme ils disent, il est certain que des racistes en puissance sévissent dans les stades de football.
On espère que Sopo et la direction du Paris Saint-Germain ont prodigué une formation de plusieurs jours à ces jeunes bénévoles-mouchards, en faisant intervenir notamment Lilian Thuram, ce brave garçon qui demandait 20.000 euros aux contribuables alsaciens pour lutter contre le racisme. On espère surtout qu’ils leur ont appris que quand un supporter dit “Putain, on est trop noirs”, il ne pense pas, tel un vulgaire Georges Frêche, qu’il y a “trop de joueurs de couleur” dans l’équipe. Non, “être noir”, signifie, en langage populaire, ne pas avoir de chance. On espère que si un autre supporter s’exclame : “Oh la vache, le gris-gris”, il ne va comprendre que le sale raciste qui a prononcé cette expression n’est pas content que le joueur ne soit pas totalement blanc. Non, un “gris-gris”, au football, c’est une feinte stupéfiante, un rateau, qui laisse sur place l’adversaire.
Cette initiative de Sos Racisme, cautionnée par une direction du PSG qui cherche à sortir de la mauvaise image laissée par quelques supporters (on peut faire confiance aux “anti-racistes” pour savoir jouer de cela) laisse un drôle de sentiment. S’agit-il vraiment de lutter contre le racisme, dans notre pays ? Si tel était le cas, Sopo et son équipe investiraient les quartiers, surveilleraient l’environnement des rappeurs, seraient attentif à la montée de l’antisémitisme de trop de jeunes arabes, et surveilleraient de près les endroits où les Français d’origine européenne, devenus minoritaires dans leur quartier, subissent des insultes racistes quotidiennes, comme “sales céfrans”, ou “faces de craie”, ou le célèbre “enculé de ta race” ? Mais c’est impossible idéologiquement pour cette association dont le vice-président, Samuel Thomas, expliquait : « Nous ne pouvons accepter la notion de racisme anti-blanc parce qu’elle est une thèse défendue depuis longtemps par l’extrême droite ». Donc, pour défendre le fonds de commerce, sans renier l’idéologie, une seule solution : traquer ces salauds de racistes Français d’origine !
On espère que Sopo-Sifaoui et les leurs ne vont pas s’arrêter là. Chacun sait que dans les cafés, quand ils ont peu bu, certains citoyens de ce pays peuvent se lâcher, et oser dire, tels de vulgaires Zemmour, que ce sont des Noirs et des Arabes qui persécutent le plus souvent les commerçants du village, ou les personnes âgées, et que ce n’est pas un hasard si, dans les prisons, ils sont majoritaires ! Il faut que les commissaires politiques de Sos Racisme soient présents partout, dans tous les villages de France, pour signaler des propos aussi graves, qui rappellent, bien sûr, “les heures les plus sombres de notre histoire”.
Il faut aussi qu’ils s’attaquent au vocabulaire. Grâce aux anti-racistes, le terme “tête de nègre” qui qualifiait un gâteau meringué de couleur noire, a été interdit dans les pâtisseries. Mais des racistes larvés, quand ils commandent un café, osent dire “un petit noir”. Comment Mohamed Sifaoui, aujourd’hui dirigeant national de Sos Racisme, pourrait-il accepter, s’il veut que quelqu’un lui écrive un livre qu’il signerait, qu’on qualifie cet écrivain de “nègre”. Et enfin, comment accepter ces terme affreusement racistes d’une “colère noire”, ou de “travail au noir”, ou, en musique, qu’une “blanche vaille deux noires” ? Il y en a des emplois à plein temps disponibles, pour Sos Racisme, qui ne reçoit tous les ans que 500.000 euros de subventions publiques (pour 500 adhérents). On pourrait faire payer avec nos impôts des gardes rouges de l’anti-racisme, dans toute la France, qui s’inspireraient des méthodes des maoïstes de la grande Révolution culturelle chinoise.
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Surtout qu’ils annoncent clairement la couleur : « Nous ne jouons pas le rôle de la police, assure Hermann Ebongue, le vice-président de l’association. Nous sommes des militants. C’est une sorte de prolongement de nos actions quotidiennes. Nous signalons tous les comportements déviants. Le but étant de prendre les gens en flagrant délit et de le signaler aux autorités compétentes. »
“Comportement déviant” ! Mais c’était le discours de tous les procureurs des pires régimes totalitaristes, staliniens ou fascistes !
Sifaoui, dans une démocratie bourgeoise, se contente de demander l’interdiction de chaînes publiques pour Eric Zemmour, forcément un homme au “comportement déviant”. Le commissaire Sopo ne peut que demander l’interdiction de l’apéro saucisson-pinard, organisés par des militants au “comportement déviant”, et de lyncher des dizaines de “déviants” comme Florent Pagny, depuis plusieurs années. Dans une démocratie prolétarienne, leurs disciples pourraient, comme dans les grandes années des émules de Mao, traîner dans les rues, sous les insultes du bon peuple, tous les mal-pensants, pris en flagrant délit par les super-mouchards, avec cet écriteau autour du cou : “J’ai eu un comportement déviant, je suis un salaud raciste”.
Et naturellement, il y aurait, comme au Cambodge sous Pol Pot, des camps de rééducation pour remettre dans le droit chemin les mal-pensants qui n’épouseraient pas la vision du monde Sopo-Sifaoui.
Finalement, la direction de Sos Racisme ne peut mieux illustrer, par ses méthodes, les propos d’Alain Finkielkraut, qui affirmait que l’anti-racisme serait le communisme du 21e siècle.
Paul Le Poulpe