Deux télévisions pour Riposte Laïque… et une attaque dans Marianne d’un collaborateur de Hollande !

Parfois le hasard fait mal les choses, puisque, hier soir, à la même heure, deux émissions différentes voyaient des collaborateurs de Riposte Laïque intervenir dans un documentaire sur la laïcité (France 2) ou lors d’un débat sur le rapport d’Amnesty International (France O).

L’émission de France 2 était intitulée « Et la laïcité dans tout cela », elle était conçue par la réalisatrice Philomène Esposito et le journaliste Alexandre Le Guienne, qui avaient interrogé, en février, Pierre Cassen et Christine Tasin. L’émission durait 55 minutes, et elle fut programmée assez tardivement (23 h 10). La première partie était consacrée à l’offensive des intégristes catholiques, lors de leurs manifestations contre une pièce de théâtre parisienne. On y entendait Alain Escada, le président de Civitas, défendre une France catholique et demander la réintroduction du délit de blasphème, pour ne pas heurter les croyants. Ce n’est que dans la deuxième partie de l’émission qu’était évoquée la réalité de l’offensive de l’islam, renvoyée dos-à-dos avec les démonstrations de quelques centaines de fondamentalistes catholiques.

Elisabeth Badinter fut de loin la plus convaincante des intervenants, par sa défense intransigeante d’une laïcité au service du droit des femmes, et sa dénonciation des reculs laïques opérés depuis des années, y compris par la gauche. Devant sans doute se faire pardonner sa phrase sur « Marine Le Pen est la seule qui défend la laïcité », elle se sentit obligée d’attaquer la présidente du FN, et d’encenser le laïque, Manuel Valls, oubliant –délibérément ? – que ce dernier défend le financement public des mosquées… 

Nous eûmes droit à l’ineffable professeur Bauberot, qui nous fit un exposé sur son type de laïcité, qu’il confond avec liberté religieuse. Il fut cocasse d’entendre ce personnage expliquer qu’être laïque, c’était défendre la liberté d’expression… quand on se souvient qu’il fut cité comme témoin à charge par les associations anti-racistes contre Pierre Cassen et Pascal Hilout, lors de leur procès.

Patrick Pelloux dans les hôpitaux, et la présidente de la crèche Babyloup, Natalia Baléano, apportèrent également un témoignage de terrain fort intéressant, quant à la réalité que connaissent quelques professionnels de santé ou du secteur social, confrontés à l’offensive des barbus, dans leur quotidien. Nous eûmes droit à un sociologue musulman qui expliqua qu’il connaissait parfaitement la laïcité, qui pour lui signifiait, comme pour Bauberot, le droit de pratiquer librement sa religion. Charb, de Charlie Hebdo, tout en se disant intégriste athée, tint encore à se justifier,  pour expliquer les raisons de la page une de Charlie Hebdo, et de Charia Hebdo, comme s’il craignait de passer pour un islamophobe.

Et nos amis Pierre et Christine, dans tout cela ? Nous sommes circonspects. D’abord, on ne peut que se réjouir que la réalisatrice et le journaliste les aient interviewés, signe de l’importance que prend notre journal. Ce qu’ils ont dit, lors de leurs interventions, a rééquilibré le débat, qui avait tendance à occulter la réalité et l’ampleur de l’offensive des islamistes. Ils ont clairement ciblé l’islam et sa volonté de conquête, Christine a pu dire qu’il était légitime de se dire islamophobe, et Pierre que l’islam n’était pas qu’une religion, et les mosquées, de plus en plus nombreuses, pas seulement des lieux de prières. Mais on éprouve tout de même une certaine frustration de ne les avoir entendus qu’une seule fois, et de constater qu’on ne leur a pas laissé la parole à plusieurs reprises, comme aux autres intervenants.

Cette émission, si elle fut passionnante, avec d’excellentes interventions, pêchait en effet, à nos yeux, par un grand relativisme, dû également à nombre d’interventions qui, par souci du laïquement correct, renvoyaient dos-à-dos tous les intégristes religieux, comme s’ils représentaient le même danger contre la laïcité, dans la France de 2012. Mais elle eut le mérite de permettre aux téléspectateurs d’entendre la réalité de l’offensive des islamistes dans les écoles, sur les lieux de travail, dans les hôpitaux, contre la liberté de la presse, et dans la rue. Ne boudons donc pas notre plaisir.

Pendant ce temps là, à la même heure, sur France O, Alain Dubos, invité en tant que rédacteur de Riposte Laïque, et par ailleurs co-fondateur de Médecins sans Frontières et écrivain, débattait sur le rapport d’Amnesty International, qui nous racontait que les musulmans étaient discriminés dans les pays européens. Rapport doublement biaisé, puisque, selon l’association, tout ce qui empêche la charia de se pratiquer en Europe est une discrimination, et qu’elle oublie de parler de la réalité de la vie des femmes, notamment, dans les pays où l’islam est religion d’Etat. Notre rédacteur, qui commentera dans les prochaines heures ce débat, sut en permanence expliquer que la majorité des Français ne savent pas ce qu’est la réalité de cette religion. Il évoqua ses souvenirs quand, médecin en Afghanistan, il devait demander l’autorisation des mollahs pour soigner des femmes, et que, quand cela lui était refusé, il devait se résigner à voir mourir des patientes qu’il aurait pu sauver. Il affirma qu’il ne voulait pas voir cela en France, et qu’il constatait, là où il soignait, une progression spectaculaire de la visibilité de cette religion, notamment par la multiplication des voiles dans la rue… et dans son cabinet.

Notre journal est enfin attaqué par un blogueur de Marianne, le nommé Romain Pigenel, par ailleurs responsable du site de campagne de François Hollande.

http://www.marianne2.fr/Priere-de-rue-que-font-la-droite-populaire-et-le-FN_a218484.html?preaction=nl&id=2952704&idnl=26722&

Quel est le crime de Riposte Laïque, associé en l’occurrence au Front national et à la droite populaire ? Avoir dénoncé les prières musulmanes illégales dans les rues de Paris, mais fermé les yeux sur les prières catholiques du 13 mai, célébrant Jeanne d’Arc. Tout le relativisme –et la mauvaise foi – de la gauche est résumé dans ce mauvais procès qui nous est fait. Faut-il rappeler à ce proche de François Hollande qu’une procession nécessite une autorisation de la préfecture de police, comme tout autre manifestation associative, syndicale ou politique, et qu’elle n’a lieu qu’une fois par an ? Quel rapport donc ce défilé, dont on peut contester le message, mais qui est autorisée, avec les prières musulmanes illégales qui ont bloqué les rues de la Goutte d’Or, pendant plus de dix ans, avec la complicité de Vaillant et Delanoé, et que les vidéos de Maxime Lépante ont permis de connaître ? Une comparaison pertinente consisterait à démontrer que par exemple les intégristes catholiques de Saint-Nicolas du Chardonnet, tous les dimanches, bloquent les rues voisines pour y imposer, de manière illégale, leurs prières à l’ensemble de la population. Celui qui se présente comme un blogueur engagé sait-il que, malgré l’arrêt, depuis quelques mois, des prières musulmanes de la rue Myrha, dans de nombreuses villes de France, et notamment à Marseille et à Toulouse, ces prières illégales continuent, et qu’elles constituent une double stratégie des musulmans : marquer l’espace public de l’islam, et faire pression sur les autorités pour qu’elles financent des lieux de culte avec l’argent des contribuables, comme cela fut fait à Paris par la réhabilitation d’une ancienne caserne ?

Que ce soit le responsable du site de campagne de François Hollande qui sorte une telle énormité devrait inquiéter davantage ceux qui ont pris au pied de la lettre les belles paroles laïques du candidat socialiste lors de sa campagne. Romain Pigenel ose, en toute modestie, dire de lui-même : « Jamais dans la tendance, mais toujours dans la bonne direction ».  A le lire, on comprend encore mieux que 93% de musulmans aient voté pour son patron.

Paul Le Poulpe