On ne parle que de cela. Le champion d’athlétisme, spécialité 3000 mètres steeple, vient d’être disqualifié, après sa victoire, pour avoir retiré son maillot dans la dernière ligne droite. Apparemment, aucun athlète, auparavant, ne s’était permis cela, c’est une première. Naturellement, le fautif gémit, en expliquant que la joie était trop forte, et qu’il n’a pu se retenir. On s’interroge donc, historiquement, comment ont fait avant lui tous les grands champions de l’histoire de l’athlétisme, qui, sans doute avec une joie au moins égale à la sienne, ont eu la dignité de garder leur maillot jusqu’au bout.
On s’étonne également de ses premières paroles, pleines de modestie, prononcées une fois la ligne franchie : “One two three, viva Mahiédine !”.
Voilà donc un athlète franco-algérien qui retire le maillot français, et prononce ses premières paroles en anglais. On peut se poser une question : aurait-il retiré son maillot s’il avait été algérien ?
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Ce n’est pas la première fois que cet athlète, par ailleurs grand champion, se distingue. Il avait déjà frappé une mascotte à l’arrivée d’une course.
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https://www.youtube.com/watch?v=_DjVReNN_XU
Il s’était également embrouillé avec son coreligionnaire Mehdi Baala (qui un temps imposa ses prières à l’arrivée de ses courses).
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Mais la première fois que nous l’avions repéré, c’était en 2008, quand, arrivant deuxième, à Pekin, aux Jeux Olympiques, sur 3000 mètres steeple, il avait, cette fois, gardé son maillot, mais également accompli sa prière musulmane sur le drapeau français. Sans doute là encore une joie trop forte à contenir.
Consolation pour la France, le titre reviendra à Yoann Kowal, remarquable athlète, lui aussi, qui a eu l’intelligence de conserver son maillot.
Mekhissi, qui ne cache pas sa foi musulmane, est sans doute un grand athlète, doté de qualités physiques exceptionnelles, mais aussi d’un très petit cerveau…
Ce n’est pas pour rien que certains l’appellent dans les coulisses le Ribery de l’athlétisme !
Paul Le Poulpe