Eric Zemmour, en dénonçant les travers de ce qu’il appelle la féminisation de la société française, s’est aliéné les foudres des milieux féministes, et plus largement celles de la bien-pensance, Florian Philippot y compris. Dans un autre registre, suite à une de ces polémiques féroces qui font le charme des milieux politiques les plus radicaux, Guillaume Faye, qualifié d’agent provocateur au service d’Israël, avait répondu, dans son livre « La question juive », à trois de ses principaux détracteurs, Alain de Benoist, Christian Bouchet et Alain Soral, leur reprochant leur complaisance avec l’immigration et l’islam qu’ils avaient « ataviquement l’esprit femelle du collabo ».
Je ne sais pas pourquoi, cette phrase m’a fait penser à deux personnes, Maximilien Richonet et Christine Tasin. Le premier, depuis qu’il a quitté Résistance républicaine, multiplie à l’égard de l’islam les gestes de soumission, pour mieux se faire pardonner ce qu’il doit considérer comme ses errements de jeunesse. Il a d’abord demandé à Cazeneuve, ministre de l’Intérieur socialiste, de fermer le site Riposte Laïque, accusé d’inciter à la haine contre les paisibles musulmans. Depuis cette trahison initiale, il multiplie, sur twitter, où il paraît passer ses journées, les acte d’allégeance aux soldats d’Allah, appuyant en toutes circonstances la ligne de son gourou Philippot, et passant son temps à calomnier les Identitaires “racialistes”, les laïcards “extrémistes”, ou les islamophobes “haineux”. Ses deux derniers exploits ont consisté à faire savoir que le FN avait célébré l’adhésion de nouveaux venus avec du rosé libanais. Ce sont les viticulteurs français qui vont être contents. Dans un autre twitt, l’islamo-collabo vantait le couscous vin-rouge…
Maximilien Richonet me fait penser à cette bande dessinée de l’inoubliable Lauzier, où le fondateur d’une agence de publicité comblé, la cinquantaine, regarde ses salariés lui offrir un superbe cadeau pour son anniversaire. Il les imagine, dans une bulle, comme des singes soumis, offrant leur croupe au mâle dominant, lui.
En se soumettant à ceux qu’il considère comme ses nouveaux maîtres, Richonet incarne de manière caricaturale ce que Guillaume Faye appelait l’esprit femelle du collabo.
L’opposé de Maximilien Richonet, c’est Christine Tasin. Selon la phraséologie du sociologue identitaire Faye, elle incarnerait de manière « atavique l’esprit mâle de la résistante ». Et pourtant, ceux qui connaissent bien Christine Tasin savent qu’elle cultive sa féminité, et que certains de ses décolletés ont provoqué plusieurs syncopes dans le pays, chez ceux qui possèdent un cœur trop fragile pour faire face à des émotions trop fortes. Malgré tout, face à l’agression islamiste, non seulement elle ne se couche pas, mais elle fait front. Menacée de mort, elle ne se laisse pas déstabiliser, et rend coups pour coups à ses adversaires. Insultée, menacée, à Belfort, par quelques excités parlant fort, elle se permet de parler plus fort qu’eux. Au bout de l’échange, quand on la qualifie d’islamophobe, elle assume le terme, se dit fière de l’être, et finit par asséner à ses interlocuteurs que « l’islam est une saloperie », phrase aujourd’hui passée à la postérité. Peu lui importe d’être poursuivie par la vindicte du procureur Chevrier, que nous ne positionnerons pas dans une des deux catégories, « esprit femelle du collabo » ou « esprit mâle du résistant », pour éviter de nouveaux possibles procès de sa part…
Maximilien Richonet et Christine Tasin, quel beau cas d’école. Ils ont milité ensemble, et sont à présent chacun d’un côté de la barrière, face à face. L’homme a l’esprit femelle du collabo, la femme a l’esprit mâle du résistant. Compliqué, la théorie du genre, parfois…
Paul Le Poulpe