L’indécent syndicaliste FO Broccoli ose comparer son fils FN à un djihadiste !


“Mon fils est parti combattre aux côtés du FN” par Europe1fr

Décidément, il y avait de drôles de syndicalistes à Arcelor-Mittal. A la CFDT, le leader historique, Edouard Martin, après avoir fait son cinéma avec son casque sur la tête, pour faire semblant de protester contre la fermeture du site de Florange, a fini par aller à la soupe, au Parti socialiste. Celui que ses anciens collègues qualifient de “traître” est aujourd’hui député européen (12.000 euros par mois) pour un groupe dont les dirigeants français ont fermé l’entreprise dont il était responsable syndical.

DEPLACEMENT DE FRANCOIS HOLLANDEDans un autre registre, nous faisons connaissance d’un leader de Force Ouvrière, Walter Broccoli. Europe 1, puis BFM-TV, l’ont invité. L’intérêt de l’homme : son fils a adhéré au Front national, se présentant sur la liste municipale de Thionville, et manifestement ce grand démocrate ne l’accepte pas.

Commençons par la forme. Quel est ce père, qui règle ses comptes familiaux sur les plateaux de télévision ? Quel est cet homme qui, avec une rare indécence, se victimise publiquement, attirant les charognards de la presse ravis de se mettre sous la dent un syndicaliste qui va baver sur le FN ? Un papa a le droit d’être blessé par les choix de ses enfants, mais il doit se montrer pudique et respectueux, et ne pas étaler sur la place publique ce qui ne doit être qu’un problème familial. Tout le contraire de Walter Broccoli, qui, après avoir présenté son fils comme une personne qui lui aurait claqué la porte au nez, finit par avouer, à la fin de son interview, qu’il l’a sommé de “quitter ce parti de merde”, et qui ose dire ce jour qu’il espère que son héritier “lui demandera pardon un jour”.

A voir l’attitude despotique de cet homme, on peut comprendre que jamais son fils, par ailleurs âgé de trente ans ce jour, n’a jamais pu aborder les moindre doutes, ébranler les certitudes d’un père tyrannique, qui, se la jouant anti-fasciste à deux balles parce que fils d’Italien ayant fui Mussolini, s’est trompé toute sa vie en votant pour un camp, la gauche, qui a trahi le monde du travail et le peuple. Et, outre cette erreur, ce personnage, incapable de se remettre en cause, ose insulter ceux qui, maintenant, comme son fils, veulent essayer autre chose.

Sur le fond, à présent, on saisit mieux pourquoi les journaleux invitent un tel personnage sur les plateaux. Avec de tels syndicalistes, qui par ailleurs, tel Edouard Martin et Walter Broccoli, ne travaillent plus depuis belle lurette, bien planqués dans leurs bureaux de permanents, on comprend que les salariés ne s’en soient pas bien sortis. Il commence à faire un parallèle d’une rare finesse entre l’engagement au FN de son fils et celui des jeunes jihadistes qui partent en Syrie. C’est vrai qu’au FN, on décapite ses opposants, qu’on rentre dans les commissariats en criant “Allah Akbar”, et qu’on fonce en voiture sur des piétons en poussant le même cri. Broccoli résume, par ce parallèle, le prochain roman de Houellebecq, où l’ensemble de la gauche appelle à voter Islam pour battre le FN, bref trahit ouvertement la France.

Mais il fait surtout passer un message politique, par ailleurs incohérent et stupide, mais qui plait bien aux médias. Il réclame davantage d’Europe, et pourfend le patriotisme et la notion de frontières. Il mérite son sucre, il a fait le beau, comme un brave toutou qui remue la queue. Il en rajoute en disant que seuls, 60 millions de Français ne pourront jamais rien contre 1 milliard de Chinois et d’Indiens. Comme si d’abord c’était le discours des patriotes, que de confondre souverainisme et repli de type albanais. Mais le pompon est atteint quand cet imbécile (il n’y a pas d’autres mots) se met à parler politique. Il nous explique d’abord que Sarkozy et Hollande, c’est la même chose. Jusque là, ce n’est pas faux. Puis, se contredisant dans la phrase qui suit, il dit que Hollande c’est la droite, et Sarkozy l’extrême droite. Donc, ce n’est pas la même chose, camarade. Et si Sarkozy c’est l’extrême droite, alors c’est quoi le FN ? Et tout cela pour quoi ? Pour finir par dire qu’il va s’engager au Centre ! Le centre, la parfaite synthèse de l’UMP et du PS ! Le seul message de ce charlot, c’est de dire : “Ils nous ont tous trahis, mais ne faites surtout pas comme mon salaud de fils que j’ai renié, n’allez pas chez ceux qui proposent autre chose !”

Et, argument crapuleux qui montre la malhonnêteté de ce père, il ose qualifier la révolte de son fils, au chômage depuis deux ans, contre le système, comme l’acte d’un désespéré qui voudrait casser la France, rien de moins. La France, ce sont tous les immigrationnistes de l’espèce Martin-Broccoli, tous les européistes adeptes de la concurrence libre et non faussée, qui l’ont cassée et trahie.

Voilà le type de syndicaliste qui défendait les salariés ! Voilà surtout la parfaite caricature d’une nouvelle manipulation contre le FN. On fait passer le jeune homme pour celui qui a rompu brutalement avec son père, donc comme un fils indigne qui veut tout casser. Or, quand on écoute Broccoli, on comprend que c’est lui qui a sommé son fils de trente ans de renoncer à ses choix. On ose comparer, ensuite, l’engagement d’un jeune au FN avec celui d’un jihadiste. Sans que le journaliste ne fasse remarquer l’énormité d’un tel relativisme. Jamais l’engagement du fils n’est décrit comme positif, mais comme celui d’un forcené, presqu’un déséquilibré ! Et enfin, on déforme les propositions du FN, et on fait dire à un crétin qui prétend défendre les travailleurs (en deshérence dans sa région) qu’il faut encore davantage d’Europe, donc moins de France !

Comme disait Bossuet, “Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes”.

En tout cas, sur ce qu’on a entendu, c’est plutôt Walter Broccoli qui devrait aller piteusement demander pardon à son fils, pour avoir instrumentalisé, de manière indécente, un différent familial de manière bassement politicienne.

Paul Le Poulpe