Dès le vendredi 15 mai, quelques heures après les propos du maire de Venelles, Robert Chardon, qui exprimait, sur twitter, le fruit de ses réflexions sur l’incompatibilité de l’islam et des valeurs de la France, l’équipe municipale, qu’il a menée à la victoire une année auparavant, par un score de 55 %, participait, à sa façon, au lynchage qui a suivi les propos de l’élu local.
Il faut savoir que Patricia Saez, la première adjointe, a été élue, le 29 mars dernier, conseillère départementale, sous les couleurs de la droite classique, dans un canton où, au deuxième tour, le candidat FN a obtenu 35 % des suffrages. Elle est également la veuve de l’ancien maire de la ville, Jean-Pierre Saez, décédé en 2012.
Sous la plume de la première adjointe, qui parle à la première personne, puis ensuite engage l’ensemble de l’équipe, et finit par signer de son seul nom, nous avons eu droit à un communiqué particulièrement lâche et honteux de minables qui ouvrent le parapluie, à peine quelques heures après que leur ancien chef a été conduit à l’hôpital, dans des circonstances pour le moins confuses.
Pas un mot de solidarité avec celui qui est toujours officiellement maire, Robert Chardon. Pas une parole bienveillante pour lui souhaiter une bonne guérison, et espérer qu’il puisse reprendre ses fonctions. Pas une phrase nuancée et conciliante, affirmant qu’il avait le mérite de lancer un vrai débat, que c’était son droit, mais que l’ensemble de l’équipe municipale n’était pas forcément impliquée par ces positions.
Si on comprend bien ce communiqué, Patricia Saez et ses vaillants conseillers municipaux et adjoints de “droite modérée et libérale” sont donc tous convaincus qu’il n’y a aucun problème, en France, avec l’islam. Il n’y en a donc probablement aucun dans leur commune, ce qui, dans cette région, tiendrait du micro-climat.
Naturellement, ce n’est pas en France, et encore moins à Venelles, qu’on pourrait voir des scènes pareilles, dans certains quartiers, qui, bien évidemment, selon le langage officiel si bien utilisé par l’équipe municipale, n’ont rien à voir avec l’islam…
Cette vaillante équipe municipale, dont la première adjointe, sait-elle que 74 % de nos compatriotes pensent, comme Robert Chardon, que l’islam est incompatible avec les valeurs de la France ?
Mais, en produisant ce communiqué de lèche-bottes UMP et de lèche-babouches auprès de la communauté musulmane, la première adjointe et son équipe ont, lâchement, cru acheter la paix sociale et jouer les bons élèves du système. Sans doute Patricia Saez a-t-elle reçu l’ordre des apparatchiks UMP locaux, qui ont reçu eux-mêmes des consignes strictes de Sarkozy et Juppé, de se démarquer au plus vite des propos de Robert Chardon, avec chantage sur les investitures à venir. Et tout le monde a obéi, le doigt sur la couture du pantalon, préférant sauver sa petite carrière politicienne plutôt que d’oser réfléchir à l’avenir du pays, rongé par l’islamisation, et surtout à exprimer quelques paroles de solidarité avec leur chef de file local.
Alors que leur maire se bat contre le cancer qui le ronge, et donne une leçon de courage à la France entière, ses colistiers, se sont tous mis ensemble contre un homme seul, par ailleurs diminué, et l’ont poignardé, sous la direction de la première adjointe, qui n’a pensé qu’à sa carrière politique.
Honte et mépris à Patricia Saez et aux siens, honte aux habitants de Venelles qui sont d’accord avec les propos de leur maire, mais se taisent, de peur de passer pour des racistes, et respect pour le courage de Robert Chardon, même si je ne partage pas l’ensemble de ses propos.
Jaurès disait : “le courage c’est de chercher la vérité et de la dire”. Sur le plateau de télévision, Jeannette Bougrab, qui tient sur l’islamisation de la France des propos proches de ceux de Robert Chardon, affirmant, ciblant Luz : “La greffe qui marche le moins bien, c’est la greffe de couilles”.
On envoie un chirurgien à Venelles ?
Paul Le Poulpe