Tsipras trahit le vote de son peuple comme de vulgaires Sarkozy ou Hollande

Le 11 juillet, Paul Le Poulpe anticipait l’accord qui, suite à une négociation qui a duré toute la nuit, vient d’aboutir à un accord humiliant pour la Grèce, qui sera très douloureux à faire appliquer à son peuple par un homme qui a été élu pour faire le contraire… Nous republions donc ce texte, et y ajoutons, en fin d’article, la vidéo de Marine Le Pen, qui interpellait le Premier ministre grec sur la nécessaire sortie de l’euro.

tsiprashollandemerkelDès 7 heures ce vendredi matin, quelques heures après le dépôt des propositions du gouvernement Tsipras au Mécanisme Européen de Stabilité, notre chef twitter résumait la situation, sans tourner autour du pot « Il est fort, Tsipras, il propose jeudi ce que son peuple a refusé dimanche. Comme Sarkozy, il prend son peuple pour des cons”.

twittRLTsiprasLe moins qu’on puisse dire est que les mesures économiques qui seront imposées aux Grecs, qui les avaient refusées, vont être difficiles à faire avaler à un peuple qui a voté massivement, à 61 %, pour le contraire.

http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-alexis-tsipras-propose-une-capitulation-aux-creanciers-491188.html

Au-delà de cette question, on ne peut que demeurer circonspect quant à la stratégie de Tsipras et des ses copains. Accordons-lui le fait d’avoir pris de court les dirigeants de l’Union européenne en soumettant au vote les dernières propositions de la troïka (FMI, BCE et Commission européenne). Contrairement à un de ses prédécesseurs, Papandréou, qui lui aussi avait annoncé un référendum, en novembre 2011, mais qui s’était couché sous la pression de Sarkozy et de Merkel (et le silence complice des socialistes), lui a eu le courage de demander son avis au peuple.

Mais c’est là que les choses se compliquent. Car il y avait deux solutions, pour Tsipras. Ou bien il souhaitait être battu, et sortir par la grande porte. Lui qui défendait le vote « non » aurait pu jouer une partition démocratique, apparaître plus radical que ses électeurs, et surtout laisser ses successeurs se salir les mains en appliquant les mesures d’austérité que lui, Tsipras, avaient combattues.

Deuxième hypothèse, il avait dans sa besace le plan B, qui consistait à sortir de l’euro. C’était la seule partition possible. Or, manifestement, Tsipras (comme un vulgaire Mélenchon) n’a jamais voulu envisager une telle solution, continuant de se dire européiste.

Résultat, le lundi matin, il était à poil, prisonnier d’un vote qu’il avait impulsé, face à ses dix-huit créanciers qui n’avaient plus envie de lui faire le moindre cadeau, au-delà des bafouillements d’un Hollande totalement transparent sur ce dossier. Certes, comme dans toute négociation, il savait que ses interlocuteurs lui laisseraient quelques portes de sortie, histoire de ne pas l’humilier inutilement. Mais la première décision de Tsipras, dès lundi matin, de sacrifier son ministre des Finances, Varoufakis, signifiait bien qu’il irait à Canossa.

SarkozyhollandeLe constat est donc que, depuis dix ans, tous les référendums, en Europe, sont trahis par les dirigeants. En 2005, Français et Hollandais ont voté « non », et le traité de Lisbonne a tout de même été signé par les socialistes et la droite dans tous les pays européens. Même quand les Suisses votent pour la limitation de l’immigration, ou pour la reconduite immédiate aux frontières des délinquants étrangers, le Conseil fédéral, sous la pression de l’Union européenne, n’applique pas les décisions des électeurs. Quant aux Grecs, il n’aura fallu que quatre jours à Tsipras pour proposer aux institutions européennes le contraire du vote qu’il avait impulsé à ses compatriotes.

Le pire pour lui, et on peut penser que les libéraux européens ne vont pas bouder leur plaisir, est que cela sera un gouvernement issu de la gauche de la gauche, par ailleurs immigrationniste fou, qui va imposer des mesures d’austérité au peuple, et va subir de plein fouet les conséquences d’une politique forcément impopulaire et très douloureuse pour les classes populaires.

Imaginez en France Mélenchon au pouvoir, faire passer la TVA à 23 %, la retraite à 67 ans, diminuer les avantages fiscaux outre-mer et tailler dans les effectifs de la fonction publique, et vous avez à peu près ce qui attend Tsipras.

Faut-il rappeler, d’autre part, une autre bombe à retardement qui menace le nouveau pouvoir grec : l’immigration. Dans un pays de 11 millions d’habitants, pratiquement en cessation de paiement, on compte 2 millions d’étrangers, dont 1 million de clandestins.

http://www.slate.fr/story/56943/grece-immigration

On attend avec impatience l’attitude du peuple grec, quand il verra, en période de chômage de masse, la démagogie gauchiste du gouvernement avec les nouveaux venus, et les restrictions budgétaires qu’il imposera à ses compatriotes.

La conséquence de cette partie de poker menteur qu’a impulsée Tsipras est que, dans l’euro, il n’y a point de salut pour les peuples.

Paul Le Poulpe

PS : Marine Le Pen expliquait à Tsipras qu’il devait sortir de l’euro.

18 Commentaires

  1. Ce n’est pas étonnant, vu le ” pédigré” de ce “gauchiste”, fils de milliardaire ! il se fout bien de la gueule du peuple grec, lui qui n’a rien de grec !!!

  2. Combien a touché ce Tsipras pour obéir aux eurocrates ? Toutes les transactions et les magouilles se paient.

  3. Ben… Vu que Syriza a été élu avec la promesse de rester dans l’euro (tous les sondages montrant qu’une sortie de l’euro n’aurait jamais été acceptée par les grecs), ça ne leur laisse pas beaucoup de marge de manoeuvre !

    C’est le choix du peuple grec – enfin, si on peut parler d’un choix entre la peste et le choléra – il faut le respecter.

    • Parce que vous pensez que le bourrage de crâne par les journaleux et les mensonges concernant la sortie de l’euro n’a pas fait son oeuvre chez ceux qui ont – encore – de l’argent ?

      • C’est possible, je n’en sais rien, je ne lis pas le grec et je ne suis pas la presse grecque. Mais le résultat est là : les grecs ont voté pour un parti qui leur a promis de maintenir la Grèce dans l’euro, et Tsipras doit faire avec ça.

  4. Ce n’est pas une trahison. C’est du stalinisme pur et simple. Tsipras est de tous les politiciens européens qui s’acharnent sur le peuple grec de loin le plus dangereux non seulement pour les Grecs mais pour tous les pays impliqués. Hollande et Sarkozy ont simplement fait mine d’oublier le résultat d’un référendum fait avant leur venue au pouvoir, de manière furtive et honteuse, comme qui change de sujet de conversation vers là où il peut mieux briller. Tsipras a fait tout autre chose : il a incité le peuple à voter dans une certaine direction dans la claire intention, cela était visible de l’aveu de tous ceux qui l’ont côtoyé, de diriger son électorat contre un mur, dans la claire intention de lui faire savoir que son avis ne compte pas, dans la claire intention préméditée de mener à bien le projet contraire au bénéfice d’une UE qu’il a délibérément provoquée à s’exprimer dans le sens voulu par lui, celui de la dictature. Staline fut connu pour avoir le plus largement usé de ce procédé : attaquer une cause comme par exemple l’industrialisation rapide du pays eu égard à la nécessité de ménager les paysans, purger le parti des éléments la défendant, puis la reprendre la même cause en version plus tyrannique encore en attaquant les anciens critiques même de cette cause qu’il avait embrigadés à cet effet pour en purger les rangs du parti, et ainsi de suite on recommence avec une autre cause dont on attaque les partisans et qu’on reprend à son compte, au seul gré de l’appétit pour le pouvoir pur. Tsipras a appris ces leçons au Parti communiste très tôt, et s’est systématiquement servi de ce procédé pour gravir tous les échelons. De plus les dernières informations indiquent que le réseau de partisans et d’amis de SYRIZA a investi et vendu des sommes folles dans les entreprises et les cours boursiers que la panique bancaire allait favoriser ou défavoriser à l’annonce du référendum à l’échelle de toute l’Europe, il s’agit d’un coup financier monté.

  5. Après le Traité de Lisbonne en 2005, le Traité d’Athènes en 2015 🙂

    Sinon pour ceux qui veulent aller sur des sites de débats où l’on peut poster des commentaires:
    – Boulevard Voltaire
    – Egalité et Réconciliation

    • Le site “égalité & réconcilation”, c’est celui du NAZISLAMISTE alain soral si je ne me trompe…Le même qui a avoué que sont parti “antisioniste” était financé par un gouvernement “hôtement démocratiqjue”, l’IRAN !!!

      http://www.youtube.com/watch?v=yWP2Fthh_MQ

      Boulevard Voltaire est un site très intéressant par contre, ou l’expression de chacun est la règle…

  6. Voilà une quinzaine de rêve pour tous les médias qui nous ont gavé
    de flash, de colloques, de faces à faces, de prévisions, un jour optimiste, le lendemain ou tout était foutu. Bref l’euro est sauvé.
    Et tout de suite après qu’elle eu annoncée un accord “historique”
    sauf pour le peuple grec, Mme Merkel enchaine avec l’Albanie et la Serbie. Pas de temps perdu, le temps que les peuples réagissent,
    les “négociations” auront débuté.
    J’attend avec impatience de voir comment ils vont faire pour nous
    annoncer l’entrée de la très droitdelhommiste et islamiste Turquie.

  7. J’ai lu l’article de La Tribune (premier lien en haut), et je trouve que Tsipras se débrouille drôlement bien avec le peu d’armes qu’il a et les limites de négociation très étroites qui lui sont imposées aussi bien internationalement que par l’électorat grec – je le rappelle, Syriza a été élu sur la promesse absolue de maintenir la Grèce dans l’euro, et ceux qui reprochent à Tsipras de ne pas aller au Grexit après le referendum seraient bien avisés de demander l’avis du peuple grec avant de parler ! Dans le referendum, la question de la sortie de l’euro a d’ailleurs été soigneusement évitée ; si on lit la question posée aux électeurs, je pense que ça apparaît comme une évidence, et si cette question avait été posée, le résultat aurait probablement été tout autre. A vrai dire, la question du referendum était quand même plutôt vague, voire démagogique, et accompagnée du texte – en anglais, pas traduit en grec – de l’accord à approuver ou à refuser… En gros, “Voulez-vous vous faire plumer jusqu’à l’os et accepter d’obéir à la Banque Centrale Européenne et au Fond Monétaire International ?”, qui pouvait répondre oui à ça ? (A noter qu’il y a quand même eu 40% d’électeurs pour dire oui… Je doute que la population grecque compte 40% d’armateurs, de membres du clergé et de milliardaires richissimes !)

    Quoi qu’il en soit, lisez bien l’article de La Tribune et regardez tout ce que Tsipras a déjà réussi à arracher, et ce qu’il va peut-être encore obtenir. Peu d’hommes politiques actuels, de quelque pays que ce soit, peuvent se vanter d’avoir réussi autant. Je ne plaisante pas, lisez l’article attentivement et sans a priori, en réfléchissant bien à chaque point de la négociation mentionné et à ce qu’il représente.

    Evidemment, reste l’immigration, mais peut-être le parti nationaliste allié de Syriza arrivera à le freiner là-dessus. L’article de Slate (lien du bas) est vraiment alarmant, et il date déjà de 2012 ! Economiquement, j’ignore ce qu’il se passerait si la Grèce quittait l’euro, et à mon avis, bien malin l’économiste qui pourrait le dire, mais comme les traités imposent de quitter l’Union Européenne comme préalable à la sortie de l’euro, j’y vois un autre avantage dont personne ne parle : cela rendrait la Grèce guère plus attractive que l’Albanie pour les migrants !

    • Pour la personne qui m’a mis un “j’aime pas” : prenez donc la place de Tsipras, et essayez de faire mieux que lui, je vous souhaite bien du plaisir.

      Et lisez ATTENTIVEMENT l’article de La Tribune, et pesez-en chaque phrase.

  8. Tout ça pour ça. On s’agite, on s’agite et rien ne change.Tsipras est un petit malin, il a réussi, l’Europe va encore lui prêter de l’argent tout en sachant qu’elle ne sera jamais remboursée. En plus il a fallu supporter les louanges des médias vendus, à Hollande, présenté par ces derniers en seul sauveur de la Grèce.

  9. “timeo danaos et dona ferentes” je crains les grecs même quand ils font des offrandes..me rappelle plus de qui..ce tsipras est un sacré tordu qui donne d’une main ce qu’il repprend de l”autre ,il va nous jouer un scenario a la “republique de Weimar” car il n’a aucunement l’intention de respecter les régles du jeu passé avec bruxelles ! en terme échiquéen il fait en sorte de toujours garder le coup d’avance après un sacrifice de pion !

    • C’est ce que je pense aussi ! Varoufakis était un spécialiste de la théorie des jeux, Tsipras, lui, m’a l’air d’être un sacré joueur d’échec ! De toutes façons, il a un sacré atout dans sa manche (là c’est du poker) : la dette de la Grèce est inremboursable !

  10. Salut les aminches
    Je profite de ce forum pour vous donner un lien, voici un petit pdf explicatif sur l’islam .
    Court.
    Clair.
    Précis.
    Qui n’utilise que les textes “saints” officiels, donc inattaquable !
    Qui remet bien les pendules à l’heure.
    Partageable facilement par mail ( 4Mo).

    À diffuser à tous vos contacts par mail ou par le lien sans modération !

    http://www.fichier-pdf.fr/2015/04/04/islam/

    Popol

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