Christophe Bigot, l’avocat de Clavreul, défendait les islamistes contre Charlie Hebdo

 

Christophe Bigot est donc l’avocat de Gilles Clavreul, et c’est lui qui a plaidé, en première instance (où Pierre Cassen était absent) et en Cour d’Appel (où il était présent) contre notre fondateur.

Notons que Gilles Clavreul était absent, ce qui a permis à Pierre de faire remarquer la facilité, pour un homme comme ce préfet socialiste, de déposer plainte, de ne pas payer son avocat (financé par la Dilcrah, donc par nos impôts), et de ne pas se déplacer au tribunal. Il a pourtant du temps libre, puisqu’il est sans affectation, ce qui lui permet de consacrer son temps au Printemps Républicain, un machin monté au service de Manuel Valls.

Ces deux hommes étaient faits pour se rencontrer, tant ils se ressemblent. Côté cour, ils paraissent avoir une bonne réputation. L’avocat est considéré dans le milieu comme le grand spécialiste des affaires de presse, et il paraît en vivre fort bien. Il est invité sur les plateaux de télévision, et dit parfois des choses justes, notamment quand il s’oppose à la nouvelle loi Macron sur les “fake news”, sur la chaîne Russia Today.

Le préfet (au chômage) Clavreul s’est fait une réputation de laïque intransigeant, qui lutterait sur deux fronts : contre l’extrême droite, et contre l’islamo-gauchisme.

Pourtant, si on les compare, on remarquera une première contradiction : ils prétendent lutter contre la haine, alors qu’ils incarnent la haine.

Lors du procès en appel, dans sa conclusion, Pierre Cassen a mis le nez dans le caca, si j’ose dire, à Bigot et au procureur de la République, sur cet aspect. Il a démontré le côté haineux, l’attitude haineuse de ces deux hommes, qui n’ont à la bouche que les mots “haine”, “racisme” “antisémitisme” et bien sûr “extrême droite” façon de dire “nostalgique d’Hitler”.

Lors du premier procès, l’avocat Bigot, estimait qu’il fallait faire un exemple, avec Pierre Cassen. A d’autres époques, pour l’exemple, on fusillait des otages, camarade Bigot !

https://ripostelaique.com/bigot-lavocat-de-clavreul-avoue-avec-cassen-il-faut-faire-un-exemple.html

Comment ne pas voir la même haine dans cette diatribe de Clavreul ? Voilà une personne qui insulte grossièrement ceux qui ne pensent pas comme lui, qui annonce clairement qu’il faut les faire taire, par tous les moyens, et qui pleurniche quand il se prend une réponse cinglante, avec des comparaisons historiques qu’il s’autorise à faire, mais qu’il interdit aux autres.

Derrière les belles apparences, il y a, chez Bigot comme chez Clavreul, une face cachée, avec une fascination pour un Etat totalitaire, qui musèle les opposants et rééduque les masses.

Ajoutons que Clavreul, personnage falot et inhibé, aime les honneurs. Lors de la grande sauterie laïque organisée tous les ans par Anne Hidalgo à la mairie de Paris (dans la même salle où, quelques semaines plus tôt, elle commémorait le ramadan), le camarade préfet est décoré, dans une ambiance qui rappelle les oscars du putassier festival de Cannes. Tout le monde se congratule et s’embrasse sur la bouche. Toute la claque est là, son mentor Manuel Valls, Caroline Fourest, les francs-maçons du CLR et toute la grande bourgeoisie de gôche bien-pensante. Et Clavreul, piètre orateur, de nous pondre un discours mièvre, qu’il est obligé de lire, pour dénoncer bien sûr ceux qui refusent le vivre ensemble et qui menacent les valeurs de la République. Pas un mot sur l’islam, bien sûr !

A leur façon, Bigot et Clavreul sont des agents actifs de l’islamisation de notre pays. Le préfet poursuit devant les tribunaux le fondateur d’un site qui lutte, depuis plus de dix ans, contre l’offensive des barbus, qui veulent détruire notre modèle, et le remplacer par le leur. Il ne peut mieux les aider, en voulant affaiblir la Résistance.

Il ne peut ignorer, lui qui, comme toute la nomenklatura parisienne, se dit “Charlie” (c’est curieux comme les Charlie défendent la liberté d’expression, tout en traînant devant les tribunaux ceux qui ne pensent pas comme eux, voir Hidalgo) plaidait, justement, il y a douze ans, contre l’hebdomadaire satyrique. En effet, Bigot, lors de l’affaire des caricatures, était l’avocat de… La Mosquée de Paris !

Eh oui ! Alors que Philippe Val, et l’équipe de Charlie, courageusement, avaient, en solidarité avec les artistes danois, menacés de mort, publié leurs caricatures, l’UOIF et La Mosquée de Paris les avaient traînés devant les tribunaux.

L’argument développé par l’avocat pour justifier cette plainte était épouvantable : Selon Bigot, il y aurait « deux veines dans la caricature, une veine anticléricale, une autre haineuse. Là, on est dans le deuxième cas. On installe une image des musulmans qui fait peur ».

Autrement dit, il invente un délit d’intention ! Les seules caricatures acceptables seraient celles où le dessinateur a un bon esprit, mais la même caricature, faite par un “mal-pensant” doit être sanctionnée. Toujours cette fascination totalitaire !

A noter lors de ce procès qu’il était en couple avec Maître Francis Szpiner, celui qui défendra le Qatar, en compagnie du socialiste ami de Hollande François Mignard (par ailleurs avocat d’Anne Hidalgo) dans le procès intenté à Florian Philippot, qui avait souligné les liens du Qatar avec le terrorisme…

Lors de ce procès, le talentueux dessinateur Joann Sfar avait été scandalisé par les méthodes de Christophe Bigot, et le lui avait fait savoir. Il n’y a rien à ajouter à ce qu’écrit cet artiste.

Neuf années plus tard, les dessinateurs, qu’il a salis, tout au long du procès, étaient assassinés par des coreligionnaires de son client. Cela a-t-il ébranlé sa conscience ? S’est-il interrogé sur le fait qu’il avait peut-être, par ses plaidoiries et les propos tenus ce jour-là, contribué, même très modestement, au funeste destin de Charb et ses amis ? On le lui souhaite, on l’espère pour lui, mais ce n’est pas ce que l’on a remarqué, le jour des deux procès contre Pierre Cassen, où il a tenu les mêmes propos haineux à l’encontre de notre fondateur et de RL que contre l’équipe de Charlie.

C’est donc cet avocat que le préfet Clavreul a choisi, pour essayer d’extorquer 40.000 euros à Pierre Cassen, pour faire retirer un article qui lui déplaisait, et pour imposer à Riposte Laïque, en lettres énormes, sur la page une du site, un texte réhabilitant le préfet ami de Manuel Valls.

Et pourtant, vous continuerez à lire que Clavreul est une référence dans le combat pour la laïcité, et que Bigot est une référence dans le droit à la presse.

Qui se ressemble s’assemble… ces deux là étaient faits pour se rencontrer, et lutter ensemble contre la liberté d’expression, pour le plus grand bonheur des islamistes !

Paul Le Poulpe

REPONSE DE JOANN SFAR A MAITRE CHRISTOPHE BIGOT

http://www.actuabd.com/+Joann-Sfar-repond-a-Maitre-Christophe-Bigot+

Dans notre chronique des carnets de Joann Sfar à propos du procès de Charlie Hebdo, Greffier (Editions Delcourt) nous avions souligné la formule maladroite que Joann Sfar adressait à Me Christophe Bigot, l’avocat de la Mosquée de Paris : « l’avocat des cons ». Maître Bigot a voulu réagir de son côté et a posté un message sur notre forum, dont nous avons fait état.
Joann Sfar nous a adressé ce matin un mail dans lequel il nous demande de publier sa réponse à Maître Bigot.

Il écrit : « Si mes écrits vous ont blessé ou ont peiné vos proches, je le regrette sincèrement et vous prie de me pardonner. Il est certain que j’aurais formulé les choses de façon différente si mon carnet avait été dessiné à froid. » Mais il ne lâche pas l’affaire pour autant et revient sur la défense de Maîtres Szpiner et Bigot : « les armes que vous avez utilisées pour défendre les plaignants me semblent nauséabondes » dit-il, en détaillant les arguments de la défense qui lui avaient semblés « inexcusables ».


LA RÉPONSE DE JOANN SFAR À Me CHRISTOPHE BIGOT

Cher Maître Bigot,

Je regrette que vous ayez choisi de n’extraire de la page que vous citez qu’un passage tronqué. J’ai bien écrit « j’aurais pas été fier si mon papa avait plaidé cette affaire », mais immédiatement après et dans la même page j’ajoute « Ça n’est pas bien ce que je viens d’écrire. Chaque cause mérite son avocat et c’est la noblesse de ce métier que de mettre son talent et son éloquence au service de son client ». J’ai pu me désoler publiquement et à de nombreuses reprises que le tribunal ait jugé recevable la plainte des associations musulmanes contre Charlie Hebdo, car pour moi, il n’y avait pas matière à procès. Je me suis plaint des juges mais pas des avocats. Jamais je n’ai regretté que les parties civiles aient été défendues.

En revanche, les armes que vous avez utilisées pour défendre les plaignants me semblent nauséabondes. Maître Szpiner et vous même n’avez pas hésité, et à de multiples reprises, à faire le parallèle entre Charlie Hebdo et les caricatures antijuives des journaux hitlériens. Vous n’avez pas hésité à faire le parallèle entre Charlie Hebdo et les dessins négationnistes diffusés en Iran l’an dernier. Manifestement, pour vous, considérer que les intégristes sont des cons et appeler au meurtre de toute une communauté, c’est la même chose. Pour moi non.
Autant on peut pardonner ce genre d’errements aux défenseurs de la Ligue Islamique Mondiale ou de l’UOIF qui étaient manifestement peu au fait de l’éthique des Lumières, autant venant de vous c’est selon moi inexcusable.

Lorsque l’avocat de la Ligue islamique Mondiale explique avec des trémolos dans la voix qu’il est inadmissible que Charlie Hebdo caricature le président de la République Française, on voit bien qu’il vient du monde de Ben Ali et qu’en Tunisie on n’autorise pas de telles choses. Donc je le ridiculise gentiment, car l’apparition de cet avocat d’un autre monde dans un prétoire parisien relève pour moi de la cocasserie pure.

Pour vous, c’est différent. Vous, vous savez ce que vous faites et vous savez pertinemment sur quels leviers vous appuyez. Beaucoup des horreurs qu’ont proférées les avocats de la Ligue Islamique ou de l’UOIF auraient dû vous faire quitter votre banc. Non, je n’aurais pas été fier de voir mon père assis sur ce banc-là.

Lorsque vous n’hésitez pas à aller expliquer le primat du droit européen sur le droit français pour tenter de nous habituer à prendre en considération un délit de blasphème qui n’ose pas dire son nom, la cause que vous défendez dépasse celle du procès en cours, et c’est à toute la société française telle que j’ai appris à l’aimer que vous souhaitez imprimer un virage dangereux.

Je ne m’en prends pas à la fonction d’avocat, ni même à votre choix de prêter votre talent à une cause selon moi indéfendable. Je vous reproche votre ligne de défense et vos choix d’arguments. Je les trouve réducteurs, démagogiques et dangereux, car au-delà de l’affaire qui nous occupe ils ouvrent la porte à de profonds changements de l’espace public tel que nous le connaissons.

Je suis désolé de l’écrire à nouveau, maître, mais si j’avais entendu mon père avoir recours aux arguments que vous avez proférés, je ne serais pas fier.

Vous avez passé les deux jours d’audience à faire croire qu’il n’y avait pas de différence entre l’incitation à la violence raciale et l’anticléricalisme. Pour moi, c’est une façon de banaliser le racisme. Vous avez passé deux jours, maître Szpiner et vous-même, à sous entendre que les caricaturistes étaient responsables de la mauvaise réputation de l’Islam, les caricaturistes et jamais Ben Laden ! Que de maux imputables aux dessinateurs !

Je crois que notre cher pays n’a pas besoin qu’on mélange tout comme vous avez cru bon de le faire. Je vois dans la manière dont on compare tout à l’hitlérisme une façon d’oublier la shoah et de banaliser l’Histoire. On peut pardonner à un enfant de tout mélanger, pas à une grande personne. Je crois que vous êtes assez talentueux pour savoir pertinemment avec quoi vous jouez.

Je ne regrette pas que vous ayez défendu ces associations, je regrette la méthode.

Quand mon cher père défendait des voleurs, des assassins ou des grands criminels, je lui demandais « qu’est ce que tu as dit pour les défendre ? ». Même enfant, je savais qu’il ne fallait pas lui reprocher de les défendre, mais je voulais savoir quels mots il avait trouvés. Quand j’avais le sentiment que mon papa ne mentait pas, mais qu’il essayait d’expliquer, quand je ressentais son intervention comme une façon d’éclairer les ténèbres, j’étais fier de dire «  mon papa est avocat ».

Je maintiens que selon moi les arguments auxquels vous avez eu recours ne sont pas à votre honneur et ne grandissent pas la robe d’avocat. Oui, si vous étiez mon père, je vous en aurais voulu, et je ne sais pas si nous nous parlerions encore. Parce que j’aurais eu honte qu’un homme portant mon nom partage la cause de gens qui feignent de confondre Charlie Hebdo et Ahmadinejad ou Hitler. Mais le monde est bien fait puisque mon père ne confond pas tout et que je ne suis pas votre fils.

Pour ma part, j’ai regretté « j’aurais pas été fier si mon papa avait plaidé cette affaire » à l’instant où je l’ai écrit et dans la même page je notais immédiatement « ça n’est pas bien ce que je viens d’écrire, chaque cause mérite son avocat ». Ce carnet a été écrit sur place et pendant le temps de l’audience. Ce sont les réactions viscérales d’un fils d’avocat qu’on peut y lire. Avec ce mouvement de la pensée dialectique qui avance en se contredisant. Tous les lecteurs qui ont parcouru honnêtement ce passage ont compris ce que je voulais dire. En choisissant de ne produire que le début de cette page dans un forum public, vous tronquez délibérément le sens de mon propos. Dans un prétoire, c’est une technique courante, par écrit, ça se voit un peu plus.

Si mes écrits vous ont blessé ou ont peiné vos proches, je le regrette sincèrement et vous prie de me pardonner. Il est certain que j’aurais formulé les choses de façon différente si mon carnet avait été dessiné à froid. Dès les premières pages de cet ouvrage, j’explique ma méthode de travail, qui exclut tout repentir. Le lecteur a donc sous les yeux mes réactions immédiates et subjectives, en temps réel. Il comprend évidemment que ça n’est pas à vous que je m’en prends mais au rôle que vous jouez dans cette singulière dramaturgie. Ca n’est pas à monsieur Bigot que je m’attaque, mais au Maître Bigot de ce procès précis, qui endosse sa robe pour un théâtre de deux jours, dans lequel, selon moi, il joue le mauvais rôle. Pas parce qu’il est dans le camp des « méchants », mais parce qu’il a un fer à cheval caché dans son gant et que sa façon de boxer ne me semble pas fair-play. Rassurez-vous, personne ne me considère comme un témoin objectif de ce drame. Je crois aussi que le lecteur fait très bien la différence entre ce que disent les protagonistes et mes commentaires. Quand je vous fais parler, je reprends à la virgule près vos phrases. Quand je commente, on est libre de me suivre ou pas. Je crois n’avoir jamais versé dans l’invective ni dans l’insulte. Même « avocat des cons » ne me semble pas bien méchant, et n’a de sens que par rapport au dessin de Cabu : puisque Cabu dit «  c’est dur d’être aimé par des cons » et que vos clients se sentent visés, j’ai conclu assez logiquement qu’ils relevaient de ce petit vocable. J’ai dessiné ce que j’ai vu, j’ai raconté ce que je pensais. Je ne suis pas juriste, mon témoignage et mes colères n’engagent que moi. Si j’avais dû écrire à froid un récit de ce procès, j’aurais sans doute formulé les choses de façon moins viscérale. Cependant, le fond de ma pensée reste le même. Je crois que si j’avais entendu mon papa dire les choses que maître Szpiner et vous avez dites lors de l’audience, j’aurais été rassuré s’il était venu me voir deux mois plus tard en m’avouant «  tu sais, j’ai dit pas mal de conneries pendant ce procès ».
Didier Pasamonik me dit que vous êtes un avocat formidable, Richard Malka pense de vous le plus grand bien, pardon d’avoir été, pour une fois, d’un autre avis que le leur.

5 Commentaires

  1. Bigot et Clavreul sont deux personnalités très dangereuses dans la société et pour nos libertés. Aux chiottes !

  2. Pour comprendre qu’un fil conducteur lie tous les amoureux de la nouvelle dictature, qui, plus ou moins en secret, désirent boucler la bouche à autrui, il faut aller lire la “définition” de riposte laïque sur wikipedia. On y parle de site d’extrême droite… non mais ? …D’ailleurs j’ai comme l’impression que cette définition a changé au fil du temps. Comme d’habitude je réalise que j’ai un cerveau très modeste. Est-ce que quelqu’un peut m’expliquer tout ça… ?

  3. Dans le temps, on disait “C’est celui qui dit qui l’est”… “La paille et la poutre”… “Plus c’est gros, plus ça passe”.
    Ne leur laissons pas ces dictons, utilisons-les !

  4. des commissaires politiques voila tout,epauler par les assos,le delit de blaspheme ayant ete remis au gout du jour.voila ou nous en sommes,229 ans après une certaine revolution,et revolution pour rien.j’espere que la prochaine eliminera tous ce ramassis de collabos,les salopes,mais les salopes,quelle honte..

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