Chez Ruquier, en ce samedi 10 mai, ils ont sorti le grand jeu. 1 heure, rien de moins, consacrée à l’inspecteur du travail Gérard Filoche, membre de l’aile gauche du Parti socialiste. Il y avait un côté “Dernier des Mohicans”, sous les yeux de merlans frits de Ruquier et d’Aymeric Caron, qui paraissaient fascinés par le numéro habituel de Filoche, qu’on pourrait résumer ainsi :
– Même quand elle prend la branlée du siècle, aux municipales, la gauche est toujours majoritaire dans le pays, si elle a perdu, c’est que ses électeurs ne se sont pas mobilisés.
– Valls et Hollande n’ont pas été élus pour faire une politique d’austérité.
– Il faut que la gauche redevienne la gauche, et prenne aux patrons ce qu’elle vole aux plus modestes.
Sauf que depuis 1983, et le tournant de la rigueur, opéré par Delors-Mauroy, Filoche nous ânonne le même refrain. En 1993, et la mémorable rouste aux législatives, il nous racontait mot pour mot la même chose. En 2002, pour expliquer l’avoinée de Jospin, idem. En 2007, lui qui soutenait Aubry (comme en 2012) nous a entamé le même couplet pour nous dire que si Royal avait été plus à gauche, elle aurait gagné. Et aujourd’hui, ce garçon de 68 ans nous joue les premiers communiants, sur le plateau de Ruquier, où tout le monde boit ses paroles. Il nous fait le coup de “J’ai été trompé, je croyais en Hollande !”. Hollande, l’homme de Delors, l’homme de la finance, l’homme de l’Europe de Bruxelles. Au bout d’un moment, comme je le faisais déjà dans l’article ci-dessous, on a envie de lui dire : “Gérard, on t’aime bien, mais tu n’en as pas marre de nous prendre pour des cons en nous demandant de voter pour ton parti qui nous entube depuis plus de trente ans ?”.
Il faut savoir, d’autre part, que cet homme est un immigrationniste fou, parrain de Sos Racisme, les fossoyeurs de la liberté d’expression, défenseur du voile islamique à l’école, communautariste, et que bien évidemment, au-delà du discours marxiste classique sur la guerre de la plus-value, il ne sait pas ce qu’est l’amour de la France, de ses traditions, de sa civilisation. Tout simplement parce qu’il est dans l’âme internationaliste, citoyen du monde, partisan du droit de vote des étrangers et de l’Europe fédérale, et donc de la disparition de la France. Mais comme il est la caution de gauche du PS, on le ressort du bocal, à chaque élection, histoire de faire croire au bon peuple qu’il reste des gens de gauche au PS, de piquer des voix à Mélenchon, et d’empêcher les déçus de rejoindre Marine Le Pen.
Un peu gros, quand même… Cela ne l’empêchera pas, au lendemain de la future branlée qui attend les socialistes, le 25 mai, de nous faire le coup de la majorité rouge-rose-vert, et de nous faire pleurer en nous disant qu’il faut gouverner à gauche.
C’est justement parce qu’il est trop à gauche que les socialistes ne lui ont jamais filé une mairie, ni aucun mandat électif. Ils préfèrent l’idiot utile, qu’ils ont toujours méprisé, mais qui appelle à chaque élection les Français à voter pour eux.
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L’idiot utile Filoche n’a pas encore compris que le PS s’en fout des salariés
Publié le 19 février 2014 par Paul Le Poulpe – Article du nº 343
Emission intéressante, sur le plateau de Canal Plus, « Salut les Terriens », animée par Thierry Ardisson. Marine Le Pen se retrouve seule, comme d’habitude, face à des interlocuteurs hostiles. Mais, chose curieuse, elle est ovationnée par le public. Mais c’est surtout la partition de l’inspecteur du Travail Gérard Filoche qui est intéressante (à partir de 4 minutes).
SALUT LES TERRIENS du 15/02/14 – Part. 2 Immigration, faut-il passer par un référendum ?
Regardons d’abord l’aspect physique du personnage. Obèse, il ressemble de plus en plus à un vieux cacique socialiste, sans les mandats, et donne surtout l’impression de ne plus croire à ce qu’il raconte sans discontinuer depuis cinquante ans, date de ses jeunes années trotskistes.
Il continue de faire semblant de croire qu’on peut encore tirer le Parti socialiste sur la gauche, alors qu’au gouvernement, avec Hollande, ce régime remet en cause toutes les solidarités, fait les poches des travailleurs, et va beaucoup plus loin que Sarkozy n’avait jamais osé le faire, y compris sur les retraites. Pire, Hollande embrasse Gattaz, le président du Medef, sur la bouche, aux Etats-Unis, et Filoche continue de faire semblant de croire que le PS est un parti de gauche. Sur la fin de la vidéo, avec humour, Marine Le Pen lui dit : « Hou, hou, M’sieur Filoche, vous avez pas remarqué que le PS n’est plus un parti de gauche« .
Par ailleurs, cet ancien inspecteur du Travail peut avoir un discours intéressant sur les inégalités sociales, et, avec une certaine démagogie, expliquer qu’on peut aller chercher l’argent de la fraude fiscale… mais sans demander la réinstallation des frontières !
C’est là toutes les limites de son discours. Refusant le cadre de la Nation, qu’il juge chauvin, Filoche, avec une vision internationaliste du monde du travail, a un discours de curé d’extrême gauche, pour le plus grand bonheur du patronat. Il réclame qu’on mette en prison les employeurs qui font travailler des clandestins (sans-papiers dans son jargon) au rabais, mais, comme inspecteur du travail, il a toujours milité, avec les organisations syndicales, pour refuser de contrôler la régularité des salariés, sur un chantier, estimant qu’il n’était pas policier.
Il ose dire, alors qu’il y a trois millions de chômeurs officiels, et bien davantage dans les faits, que la bataille de la gauche doit être de se battre pour que les nouveaux venus aient des conditions d’accueil et de travail décentes, sans mesurer que justement, continuer à accueillir une immigration nouvelle pèse sur les plus modestes des Français, retraités pauvres ou travailleurs précaires, en recherche d’emploi, de logement et de bonnes écoles pour leurs enfants.
Mais c’est sur la votation suisse qu’il montre son vrai visage : derrière les beaux discours se cache tout le mépris socialiste pour un peuple qu’il pense suffisamment stupide pour se laisser manipuler. Ardisson le reprend avec malice, en lui faisant remarquer qu’il est pour les référendums sur la retraite à 60 ans, mais contre ceux sur l’immigration. Il fait part, de plus, de malhonnêteté, car il ne peut ignorer que les organisations syndicales, dans les années 1930, en pleine crise de l’emploi, demandaient l’arrêt de l’immigration, pour ne pas permettre aux patrons de jouer d’une concurrence déloyale.
Filoche fait partie de cette génération de révolutionnaire post-68 qui a tout raté, et porte la responsabilité, par ses discours pro-immigration, de la terrible régression que subit notre pays, salariés en premier, depuis quarante ans. Il est un idiot utile d’un Parti socialiste qui l’a toujours méprisé, et le fait sortir de son placard pour gauchir le discours, avant chaque élection. C’est un cocu complaisant du social-libéralisme, et un allié objectif de la mondialisation libérale. Sans doute ses enfants, comme nombre d’héritiers de socialistes, bénéficient-ils d’un emploi dans une collectivité locale gérée par le PS. Pendant ce temps là, les travailleurs du privé, à cause d’une Union européenne qu’il ne remet pas en cause, n’ont plus d’industrie, et se voient concurrencés par un salariat immigré, armée de réserve du capital, comme devraient dire les vrais marxistes.
Incapable de changer ses lunettes du 20e siècle, il continue à voir dans Marine Le Pen un péril fasciste, et ferme les yeux sur la montée de l’islam, y compris dans les entreprises, ce qui, pour un inspecteur du Travail se disant laïc fait désordre.
Avec un discours aussi caricatural de l’aile gauche du PS, aussi déconnecté de la réalité quotidienne du monde du Travail, pas étonnant que le véritable salariat, que Filoche ne connaît que dans ses livres, se tourne massivement vers Marine Le Pen, et son discours protectionniste de préférence nationale.
Mais il est vrai que Filoche, dans la fonction publique, profitait de cette préférence nationale qu’il refuse aux salariés du privé.
Paul Le Poulpe