Droit de réponse de Jean-Paul Gourevitch refusé par les Inrocks

boite aux lettresDans leur article sur les “Bobards d’or” du 11/03/2015 intitulé “”Bobards d’Or: l’extrême-droite fait le plein sur la critique des medias”, les Inrocks sous la plume de Renaud Dejean ont mis en cause Jean-Paul Gourévitch, présent à la cérémonie dans la mesure où la dépêche assassine de la journaliste Charlotte Plantive de l’AFP du 11 septembre 2014 sur son dernier ouvrage, reprise in extenso dès le lendemain par 51 journaux de la presse écrite , audiovisuelle et du Net avait été nominée comme un des plus gros bobards de l’année. A l’époque le directeur de la rédaction-France de l’AFP, Didier Lauras, démissionnaire depuis l’affaire de la fausse mort de Martin Bouygues avait refusé un droit de réponse à Gourévitch et à son avocat. Et l’Observatoire des Journalistes et de l’Information Médiatique avait publié en décembre sur son site un dossier documenté sur “l’affaire Gourévitch ou le pouvoir sans partage de l’AFP”.

Renaud Dejean a notamment adorné son article d’un copié-collé d’un papier d’octobre 2012 des Inrocks signé David Doucet qui sous le titre “idées brunes à la une” avait traité Gourévitch de “spécialiste autoproclamé des migrations…adoré par l’extrême-droite”. Cet article ayant été repris sur différents blogs, Gourévitch a demandé le 13/03/2015 à Frédéric Bonnaud, directeur de la rédaction, un droit de réponse que nous reproduisons ci-dessous

“Jean-Paul Gourévitch, consultant sur les migrations depuis plus de 20 ans auprès de nombre d’instances internationales et nationales et chercheur indépendant, récuse les informations tendancieuses ou fallacieuses du journaliste Renaud Dejean publiées dans les Inrocks et repris par plusieurs journaux ou blogs tendant à le présenter comme un compagnon de route de l’extrême-droite et suggère à ceux qui souhaiteraient connaître ses analyses sur l’immigration ou l’expatriation de consulter son ouvrage Les Migrations pour les Nuls paru chez First en septembre 2014.”

Depuis les Inrocks font la sourde oreille et le directeur de la publication, Frédéric Roblot, lui a fait savoir qu’il refusait de lui parler. Gourévitch envisage de porter plainte.

Au-delà de cette affaire, cet exemple interroge sur la déontologie de journalistes engagés et donneurs de leçons qui se prétendent indépendants mais s’assoient impunément sur la législation existante. Il leur est plus facile de discréditer ceux qui s’efforcent d’informer le plus objectivement possible sur des questions sensibles, plutôt que de les aborder en toute équité. Sauf que cette pratique favorise toutes les schématisations et les amalgames.

Paul Le Poulpe