Le député communiste de Vénissieux a encore aggravé son cas. Le malheureux s’était déjà rendu suspect en votant, en 2004, la loi contre les signes religieux à l’école, alors que la majorité du groupe communiste, derrière Marie-George Buffet (que Robert Albarèdes surnomme férocement madame 1,94 %) avait voté contre un projet “stigmatisant gravement la religion musulmane”. Persistant dans sa dérive réactionnaire, le bougre a osé présider, en 2009, une mission parlementaire sur le voile intégral, et faire voter, malgré l’abstention de toute la gauche, une loi qui “rappelait les heures les plus sombres de notre Histoire”(selon les bien pensants) en interdisant la burqa dans la rue.
Son cas était déjà préoccupant, mais le voilà désespéré. Rompant avec la discipline du centralisme démocratique, le voilà qui annonce qu’il refusera de voter Mélenchon en 2012. Le président de Parti de gauche a été désigné par 60 % de votants, qui ne représentent par ailleurs que 25 % de ce qu’il reste des militants du PCF. Il annonce – avec lucidité – que le président de Front de gauche quémandera un strapontin au Parti socialiste, au soir du premier tour, et rentrera sagement dans le rang. Il a compris que ce choix, encouragé par la direction de son parti, était porteur de la fin du PCF, et de sa coupure définitive avec les classes populaires. Mais, encore plus grave, André Gerin ose tenir, telle une vulgaire Marine Le Pen, voire un Georges Marchais des années 1979 des propos qui font frémir le landerneau de la gôche !
“Non, l’immigration n’est pas une chance pour la France. C’est un mensonge entretenu depuis 30 ans. Oui c’est une chance pour le capitalisme financier, pour diviser, pour exploiter, pour généraliser l’insécurité sociale, exclure, ghettoïser des millions de familles et de jeunes français de la vie sociale et politique. (…) Aujourd’hui limiter y compris l’immigration régulière devient vital face une situation intenable et explosive dans des centaines de villes populaires. C’est la seule manière d’endiguer le Front national en démontrant que la situation n’a rien d’inéluctable et surtout qu’il n’y a aucune raison d’accepter une fatalité du déclin démographique en France et en Europe.”
Naturellement, le porte-parole du PCF, qui, contrairement à l’ancien syndicaliste André Gerin, n’a pas dû fréquenter beaucoup d’ouvriers dans sa vie, pleurniche et gémit que “les déclarations d’André Gerin sont indignes, et qu’elles soulèvent le cœur”. (1) Si les “révolutionnaires” du PCF ont le cœur soulevé par une telle phrase, leur fragilité n’augure rien de bon quant à leur capacité à conduire les masses vers l’assaut victorieux !
Mais c’est surtout la réaction de Sos Racisme qui est digne des grandes heures du totalitarisme stalinien. Sopo, fort de ses 500 cotisants dans toute la France (avec un budget annuel de 1 million d’euro, soit 2000 euros par adhérent), se permet de sommer le PCF d’exclure l’hérétique (2). Et il ne se trouve pas un dirigeant communiste qui lui demande courtoisement de s’occuper de ses oignons, voire de s’intéresser au cas d’un dirigeant de Sos Racisme – que nous aurons l’élégance de ne pas citer – qui a tenu de bien curieux propos sur la communauté asiatique ! Le pire est que Sopo, comme tous les pseudo anti-racistes, est bien capable d’aller au bout de sa logique, et de poursuivre André Gerin devant les tribunaux pour incitation à la haine raciale, comme il l’a fait pour Hortefeux ou Guéant !
Cet épisode Gerin résume mieux que de longs discours le titre provocateur qu’Elisabeth Levy a donné à une interview accordée au journal de Robert Ménard, “Médias” : “le pluralisme est étranger à l’ADN de la gauche”. (3)
Il est donc devenu impossible de parler immigration, quand on se dit de “gôche”, sauf quand on a décidé, à l’instar de Riposte Laïque, de s’émanciper du politiquement correct. Ni au Parti communiste, ni au Parti socialiste, ni chez les Verts, ni à l’extrême gauche, ni dans les associations anti-racistes, ni dans les organisations syndicales, ce débat n’est permis ! La propagandastaffel l’a décidé, le catholique de droite, récemment décédé, Bernard Stasi, l’a écrit : “L’immigration est une chance pour la France”. Tant pis si les faits, depuis trente ans, montrent le contraire, tant pis si, comme le dit André Gerin, c’est surtout le capitalisme mondialisé qui profite d’une nouvelle immigration, et les classes populaires qui la subissent, en période de chômage de masse. Tant pis si Éric Zemmour dit tout haut ce que tout le monde constate douloureusement au quotidien : oser remettre en cause le dogme sacré “Chance pour la France” vaut systématiquement au mieux l’excommunication programmée du camp de gôche (nous savons de quoi nous parlons) au pire les tribunaux (Éric Zemmour).
De même qu’il est interdit de contester le fait que l’immigration soit une chance pour la France, il est tout aussi déconseillé d’oser aller à l’encontre de la définition de l’islam comme d’une religion d’amour, de tolérance et de paix. Riposte Laïque, en France, en fera les frais, lors du procès du 2 février prochain. Geert Wilders, qualifié par toute la presse d’homme d’extrême droite, vient d’être acquitté définitivement par le tribunal d’Amsterdam de l’accusation d’incitation à la haine raciale. (4) Il avait, dans son film Fitna, insisté sur deux aspects :
– le Coran est porteur d’appels au meurtre incompatibles avec nos lois démocratiques, et doit être interdit, comme Mein Kampf.
– l’immigration est devenue trop importante, aux Pays-Bas, pour permettre le vivre ensemble.
Voilà une bien mauvaise nouvelle pour Sopo et tous ceux qui, tels Fourest, Val ou BHL, ont régulièrement insulté le député hollandais, le qualifiant d’extrême droite… sans se soucier de la vie quotidienne d’un homme condamné à mort par les islamistes, qui ne doit sa survie qu’à la présence d’une dizaine de gardes du corps qui le protègent 24 heures sur 24. On peut donc, aux Pays-Bas parler comme Riposte Laïque sur l’islam, et comme Wilders sur l’immigration musulmane !
Il est vrai qu’en France, les hommes politiques, les chefs d’entreprise, les journalistes médiatisés, les sociologues et autres donneurs de leçons n’ont pas à subir au quotidien les conséquences de leurs discours moralisateurs. Leurs enfants ne sont pas agressés dans les écoles publiques, ils vont dans les meilleures écoles privées. Ils ne connaissent pas les cages d’escalier occupées par des groupes menaçants, ils ont leur digicode. Ils ne connaissent pas le charme de retrouver sa voiture brûlée le matin, au moment d’aller travailler, ils ont leur garage, et vivent dans des endroits protégés par la sélection sociale. Ils ne connaissent pas la réalité des transports en commun urbains, ils ne les prennent jamais. Ils se contentent donc de gémir sur la lepénisation des esprits, d’insulter les Français qui se tournent vers le seul parti qui parle de leurs problèmes quotidiens, et de cracher sur le seul élu de gauche qui a le courage de dire la vérité : André Gerin.
Il y a juste un problème : les Français ne se laissent plus intimider par les saillies des Fourest-Duhamel-Askolovitch-BHL-Plenel et autres chiens de garde du système… Même Caroline Fourest n’est plus une vache sacrée à laquelle seul Riposte Laïque osait se frotter ! Après le procureur Bilger, auteur d’une belle charge sur “Sainte Caroline”, c’est au tour de l’avocat Gilbert Collard, (5) de commenter férocement les pratiques de la chroniqueuse, et le dernier livre de la “créature” de Bernard-Henri Levy, comme la baptise un autre fourestophobe, Pascal Boniface dans son dernier livre, “Les intellectuels faussaires”.
“C’est le livre d’une petite bourgeoise qui a lu beaucoup de livres, qui est figée dans ses idées comme dans un fauteuil roulant des années trente, qui se croit encore à l’époque des ligues, du boulangisme, de la cagoule, que sais-je. Comme si le monde n’avait pas changé, comme si le parti communiste avait encore Marchais à sa tête et Duclos à son micro, comme si la gauche n’avait pas eu Mitterrand et ses ambigüités irréprochables, comme si la droite n’avait pas ouvert ses portes à Besson, Lang, Charasse, Buisson de Minute, Hortefeux, condamné, mais aujourd’hui en appel, donc pas condamné définitivement, comme si le Front national n’avait pas à sa tête une jeune femme qui a sauté sur les genoux de son père, mais pas sur Diên Biên Phu, comme s’il fallait avoir la crainte d’un passé qui finalement n’existe que pour ses supposés adversaires qui en tire prébende, honneur et spécialisation dans la détestation systématique d’une frange électorale de la population”.
Nous aimons bien André Gerin, sans partager l’ensemble de ses propos. Nous ne pouvons que nous retrouver dans un homme qui affirme – citation reprise au dos de l’ouvrage “Résistance républicaine”, “La nation est pour moi le meilleur cadre pour l’épanouissement individuel. Elle nous préserve de deux écueils : l’individualisme et le collectivisme. Donc, un débat national sur l’identité nationale, cela me branche. J’y participe parce que j’aime le rouge dans le respect du blanc et du bleu, pour une République laïque et sociale”.
Nous n’avons qu’un reproche – amical – à faire au député de Vénissieux : qu’attend-il encore d’une gauche qui a abandonné toutes ses valeurs, et trahit le salariat ? (6) Donc, plutôt que de se faire lyncher par toute la gauche, et virer du PCF, sur injonction du commissaire Sopo, qu’il leur claque la porte au nez, et s’inscrive dans un front patriotique unitaire, seul espoir pour le peuple d’échapper à la dictature des mondialistes de l’UMPS et leurs complices communistes et écolos.
Paul Le Poulpe
(1) http://www.humanite.fr/20_06_2011-andr%C3%A9-gerin-d%C3%A9rape-sur-l%E2%80%99immigration-474696
(3) http://www.revue-medias.com/elisabeth-levy-le-pluralisme-est,737.html
(5) http://www.gilbertcollard-leblog.com/article-sainte-caroline-terrassant-la-vipere-76669681.html
(6) http://www.dailymotion.com/video/xhx0rs_chronique-politique-n-2-d-emmanuel-ratier_news