Marine Le Pen a joué subtilement. En dénonçant les prières musulmanes illégales, en les comparant avec une occupation – ce que Riposte Laïque a fait depuis longtemps – elle a rencontré un franc succès, et s’est assuré du soutien de l’opinon.
Elle a surtout profité de la désertion incroyable des milieux laïques, sur une question qu’ils auraient du saisir à bras le corps depuis des années. Au-delà du silence des philosophes de la laïcité, Henri Pena Ruiz ou Catherine Kintzler, on ne peut qu’être consterné, mais guère surpris, par le silence des dirigeants laïques officiels.
Ecoutez les propos de Marine Le Pen, n’est-il pas honteux que ce soit une dirigeante d’un parti qui n’a jamais brillé par sa défense de la laïcité, à cause de la présence non négligeable d’intégristes catholiques dans ses rangs, qui énonce la liste – largement puisée dans nos colonnes – des villes où des prières musulmanes ont lieu tous les vendredis ? Pourquoi les dirigeants de la Libre Pensée (LP), de l’Union des Familles Laïques (Ufal) ou de l’Association des Libres Penseurs de France (ADLPF), qui sont par ailleurs tous membres du Grand Orient de France (GODF), lui aussi tout aussi silencieux ?
Tout simplement parce que leurs dirigeants, tétanisés par la réalité de l’offensive islamiste, effrayés d’être qualifiés de racistes ou de fascistes (termes dont ils nous affublent sans vergogne), préfèrent se précipiter contre l’Eglise catholique – c’est moins dangereux – plutôt que de prendre les responsabilités que la période exige. C’est sans doute pourquoi ils ne sont plus que des groupuscules incapables de recruter dans la jeunesse.
Plutôt que de dénoncer les prières musulmanes, ils sont tout contents de planter un arbre de la laicité tous les 9 décembre.
Les islamistes en tremblent encore !
Paul Le Poulpe