Qu’ils ont l’air contents d’eux, ces deux journalistes, Christophe Delay et Christophe Jakubyszyn, quand ils présentent leur journal télévisé, à BFMTV. Le second est même présenté comme un éditorialiste politique, et, manifestement, il n’en est pas peu fier, quand on voit la suffisance qui est la sienne.
Ils ont donc décidé de consacrer quelques minutes à Mélenchon, pour commenter sa candidature à l’élection présidentielle. Bien sûr, sur la fin, ils abordent le dessin de Plantu, pour en arriver à une conclusion ahurissante, de notre éditorialiste politique, Christophe Jakubyszyn : “La preuve que Mélenchon chasse sur les terres du FN, c’est qu’il parle de Nation dans ses meetings. Et dans les meetings du Front de gauche, on n’entend plus seulement ça en ce moment (l’Internationale), mais on entend plutôt ça (la Marseillaise). Un hymne qui fait encore s’étrangler bon nombre de communistes”.
Ainsi donc, défendre la Nation (ce que Mélenchon, longtemps defenseur de l’Europe fédérale, fait très peu), serait chasser sur les terres de Marine Le Pen ? Ainsi donc, faire chanter “La Marseillaise” (ce que Mélenchon n’a pas fait depuis longtemps”, serait, là encore, chasser sur les terres de Marine Le Pen ?
Faut-il rappeler à ces bobos incultes de la bien-pensance médiatique ces paroles de Jean Jaurès : “La Nation, c’est le seul bien des pauvres”. Ont-ils appris, dans leurs écoles, que La Marseillaise et l’Internationale étaient chantés, au Parti communiste, par Maurice Thorez lors du Front populaire, et jusque dans les années 1980, sans aucun problème ?
Ces deux incompétents ne font que relayer le discours de la pensée unique, qui, pour nous imposer la mondialisation libérale et son bras armé, l’Union européenne, ont diabolisé tous ceux qui osent se réclamer de la Nation, et afficher leur amour de La Marseillaise, les amalgamant à Le Pen, parce que tous les autres partis, Chevènement excepté, ont abandonné ces valeurs.
Finalement, ces deux incultes prétentieux font très bien leur travail… ils racontent les inepties pour lesquelles ils sont payés.
Paul Le Poulpe