Marine Le Pen aurait pulvérisé ces deux pantins

Trois heures d’un débat qui a réussi à endormir Roger Heurtebise, qui a eu recours à des lessiveuses de café de ne pas sombrer dans un doux sommeil, et a réussi la prouesse de nous offrir ce texte à minuit. Quand on entend la médiocrité d’un tel débat, et surtout les oublis qu’il a comportés, on ne peut que se réjouir que Marine Le Pen, lors du premier tour, ait permis de mettre sur la table des questions que les représentants de la caste politicienne qui dirige notre pays depuis trente ans ne voulaient pas aborder.

La sortie de l’Union européenne, et le retour de notre souveraineté monétaire : pas du tout évoqué

L’abrogation de la loi de 1973, qui oblige les pays à emprunter sur les marchés internationaux : pas du tout évoqué

L’islamisation de notre pays, et la guerre déclarée par les barbus à nos valeurs démocratiques, par le voile, le halal, les mosquées : pas du tout évoqué, si ce n’est du bout des lèvres par Sarkozy lors du débat sur le droit de vote des immigrés

L’insécurité et le racisme que connaissent nos compatriotes, par des bandes ethniques violentes : pas du tout évoqué

Notre laïcité, ce bien précieux qui permet le vivre ensemble, et que les islamistes veulent mettre à bas : pas du tout évoqué

Notre République une et indivisible, que l’Union européenne, s’appuyant sur les régions et le communautarisme, veut détricoter : pas du tout évoqué

Quel projet de société pour la France, la nôtre, celle de nos enfants et petits-enfants : pas du tout évoqué

Comment faire respecter notre police, quand des magistrats inculpent un policier qui tire pour se défendre, ou que des racailles leur tirent dessus en toute impunité : pas du tout évoqué

Comment redresser l’école publique, quand les enseignants n’ont plus les moyens de faire preuve d’autorité, et qu’on n’enseigne plus l’histoire de notre pays : pas du tout évoqué.

Comment retrouver la liberté d’expression, en abrogeant les lois Pleven-Gayssot, et en cessant de subventionner les faux anti-racistes liberticides : pas du tout évoqué.

Certes, sur le droit de vote des étrangers et sur le nucléaire, nous avons eu droit à des vraies divergences, mais Hollande a paru beaucoup plus prudent sur ces deux questions que la plupart de ses complices socialistes, écologistes ou mélenchoniens. Mais nous avons tout de même eu ce grand moment : Hollande demandant à Sarkozy ce qui lui permettait de dire que les immigrés d’Afrique du Nord étaient des musulmans ! Fallait oser !

Nous avons donc eu droit à une confrontation d’hommes d’accord sur l’essentiel, mais qui devaient montrer aux Français qu’ils avaient plein de divergences, et donc se rentrer dedans. Il y avait des places de marchés à prendre. Hollande a su écouter ses communicants, et paraître comme un homme sûr de lui, parfois cassant, interrompant systématiquement son adversaire, pour lui casser ses effets. Nicolas Sarkozy ne parait plus que l’ombre du candidat conquérant de 2007. Ses nombreux tics ne l’aident pas. Même sur des sujets où il aurait pu pulvériser Hollande (Immigration, DSK, droit de vote, insécurité), son bilan et ses nombreuses volte-face ne lui ont pas permis d’enfoncer le coin. Il a même oublié d’allumer Hollande sur son bilan en Corrèze !

J’avais commis un article, il y a deux jours, sur cette guerre déclarée aux Français, qui ni Hollande, ni Sarkozy n’évoqueraient.

Seule la candidate du Front national aurait été capable d’évoquer cela, que ressentent douloureusement les Français. On comprend mieux pourquoi Sarkozy et Hollande ont préféré éviter toute confrontation directe avec elle, avant le premier tour, et n’envoyer sur des plateaux de télévisions que des comparses aboyeurs comme Copé-Kosciusko ou Valls-Mélenchon, qui se sont fait régulièrement laminer. Tout simplement parce qu’ils n’auraient pas fait le poids, ils ont donc préféré laisser l’ensemble du système politico-médiatique taper avec un ensemble confondant sur celle qui incarne la seule alternative patriote aux duettistes de l’UMPS.

Ils ont eu beaucoup de chance que cela ait marché le 22 avril. Chirac avait fait le coup de l’antifascisme pour se défiler du débat de l’entre deux tours, en 2002. Dix ans plus tard, cet échappatoire n’est plus possible. Parmi les regrets qu’on peut avoir de ne pas avoir de candidature patriote au deuxième tour, la frustration de ne pas avoir vu Marine Le Pen pulvériser – ce qui aurait eu lieu sans problème – l’autre rescapé du système est énorme.

Seule consolation après ce piètre débat, le vaincu verra son camp exploser, ce dimanche, et la véritable opposition ne sera plus celle, factice, qui, depuis trente ans, parait opposer les représentants de Sarkozy et de Hollande. Bas les masques, on verra bientôt enfin la confrontation entre les patriotes et les mondialistes, et dès les prochaines législatives. Les choses sérieuses vont enfin commencer.

Paul Le Poulpe