Les matches de l’équipe de France de football se suivent et se ressemblent. Apparemment, le message de chanter La Marseillaise commence à passer, chez les joueurs de Didier Deschamps. Ainsi, hier, lors des hymnes nationaux contre l’équipe espagnole, la meilleure du monde, neuf joueurs sur onze chantaient. Les deux récalcitrants habituels, qui par ailleurs défraient souvent la rubrique faits divers, les duettistes Ribery et Benzema, sont restés dans leur silence habituel dédaigneux et méprisant. Et n’ont pas marqué de buts, eux qui jouent pourtant attaquants.
On ne peut donc que s’interroger sur la complaisance dont ils paraissent bénéficier de la part de tous les sélectionneurs. Le prédécesseur de l’actuel sélectionneur, Laurent Blanc, les a systématiquement alignés, réintégrant l’ineffable Ribery, saboteur du groupe, avec son coreligionnaire Anelka, lors de la Coupe du monde en Afrique du sud. Le même Laurent Blanc avait réussi à se tirer une balle dans le pied, au dernier Euro, en embarquant Samir Nasri et Hatem Ben Arfa, qui réussirent à se faire remarquer, mais hors du terrain. Le premier insulta les journalistes et manifesta un comportement de petite racaille. Quand au second, il osa reprocher, dans le vestiaire, au sélectionneur d’avoir osé le sortir à la 60e minute d’un match où il n’avait pas mis un pied devant l’autre. Lors de cet euro, en quatre rencontres, les deux attaquants, Ribery et Benzema, ne marquèrent pas le moindre but… mais furent systémétiquement alignés.
Blanc est parti, Deschamps est arrivé, qui a viré Nasri et Ben Arfa, mais a maintenu Ribery et Anelka. Si le premier ne nous impose plus ses prières musulmanes, il se comporte, selon l’ancien sélectionneur Raymond Domenech, davantage en intermittent qu’en attaquant efficace sur tout un match. Mais dès qu’il met un but, de temps en temps, c’est salué dans la presse par des éloges surprenants, en décalage avec la réalité de ses prestations habituelles.
Mais c’est Benzema qui attire particulièrement l’attention. il joue avant-centre, et n’a marqué qu’un seul but lors des treize dernières rencontres avec l’équipe de France. La confiance que lui maintient le sélectionneur est d’autant plus étonnante qu’il y a, dans cette équipe, un joueur qui a des statistiques, et surtout des qualités footballistiques et humaines tout autres que l’ombrageux et arrogant avant-centre du Real Madrid. Il s’appelle Olivier Giroud, et joue à Arsenal, en Grande-Bretagne, après avoir fait les beaux jours de Montpellier, et avoir fini meilleur buteur du championnat de France. Détail révélateur, lors du match aller, contre l’Espagne, à Madrid, Benzema joua les 85 premières minutes, sans metre un but. Giroud rentra les cinq dernières minutes, et égalisa, d’une superbe tête. Lors du dernier match, contre la Géorgie, c’est encore lui qui ouvrit le score, délivrant une équipe de France en difficulté.
L’insuffisance des statistiques de Benzema est à la hauteur de la suffisance dont il fait preuve, sur le terrain, et de son indifférence devant le maillot de l’équipe de France. Rappelons qu’il a toujour affirmé que l’équipe de son coeur, c’était l’Algérie, et que la France n’était qu’un choix sportif (comprenez financier). Les spectateurs ne s’y trompent pas, qui le sifflent régulièrement, dès que le sélectionneur le sort, ce qui fut le cas encore hier.
On avoue qu’on ne comprend pas, quand on voit qu’outre Olivier Giroud, l’équipe de France peut aligner Mathieu Valbuena, Kevin Gameiro ou Jérémy Menez, autrement plus efficaces que Ribery-Benzema, et surtout plus cocardiers, l’obstination des différents sélectionneurs à les aligner. A moins que dans un pays où la discrimination positive s’impose de plus en plus dans tous les secteurs de la vie, il ne faille un quota de joueurs nés musulmans (Benzema) ou convertis (Ribery).
Il est vrai que dans les statistiques de buteurs en équipe de France, Benzema n’est pas le plus mauvais. Son coreligionnaire, Nicolas Anelka (lui aussi converti) réussissait à faire encore moins. Cela ne l’a pas empêché de pourrir, lui aussi, le groupe, en Afrique du Sud, et de traiter le sélectionneur Domenech, dans les vestiaires de “fils de pute”.
A quand une équipe de France débarrassé de ces deux boulets, avec onze joueurs qui chantent La Marseillaise ?
Paul Le Poulpe