Après Frigide Barjot et Dupont-Aignan, Fils de France va-t-il enfumer le FN ?

Décidément, tout le monde s’arrache Camel  Bechikh, en ce moment. Alors que les musulmans sont inexistants dans les manifestations contre le mariage homosexuel, les organisateurs, Frigide Barjot en tête, n’ont cessé de mettre en avant le président de Fils de France. Ce dernier, par ailleurs militant de l’UOIF, a bien évidemment joué les entremetteurs pour attirer l’hégérie du mouvement au Bourget, où celle-ci, de manière stupide, a osé dire aux musulmans qu’ils étaient l’espérance de la France.

http://ripostelaique.com/la-stupidite-de-frigide-barjot-compromet-le-succes-de-la-prochaine-manifestation.html

Le week-end dernier, c’est Nicolas Dupont-Aignan qui invitait Camel Bechikh à la convention nationale de Debout la République, s’attirant cet article de Christine Tasin, ancienne militante du mouvement.

http://christinetasin.over-blog.fr/article-dupont-aignan-aime-les-taupes-de-l-islam-et-trahit-la-cause-republicaine-116646764.html

Ce jeudi 11 avril, espace Moncassin, dans le 15e arrondissement parisien, le club Idées-Nation, présidé par Louis Aliot, avait décidé d’organiser un colloque sur le thème : “La confrontation de l’islam fondamentaliste avec les valeurs de la société française”. Parmi les invités, notre ami René Marchand, auteur de Reconquista ou Mort de l’Europe, et Camel Bechikh, président de Fils de France.

Certes, on se doit d’abord de remercier Louis Aliot d’avoir organisé un tel débat, et d’être la première association, en dehors de Radio Courtoisie, à avoir invité René Marchand. Mais nous avouons notre grande perplexité devant le choix du président de Fils de France. Car Camel Bechikh est loin d’être n’importe qui.

C’est est un cadre de l’UOIF, émanation française des Frères musulmans. Il est le bras droit et conseiller de Tareq Oubrou, imam UOIF de Bordeaux, sur lequel Joachim Veliocas, animateur du site Islamisation, a fourni des informations des plus inquiétantes.  

http://www.islamisation.fr/tag/tareq+oubrou

Ajoutons qu’Hamdane Ammar avait parfaitement démasqué Oubrou, avec son visage humaniste de l’islam.

http://ripostelaique.com/takkya-lettre-ouverte-a-m-tareq-oubrou-qui-nous-parle-du-visage-humaniste-de-lislam.html

N’oublions pas que le président de Fils de France est membre d’Egalité et Réconciliation, qu’il fut, en toute cohérence, cadre dirigeant du CBSP (Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens), idéologiquement proche du Hamas, et inscrite sur la liste des organisations terroristes aux Etats-Unis et en Israël.

En avril 2009, Camel Bechikh assiste au congrès de l’UOIF du Bourget en compagnie de Soral et Dieudonné (qui vient de faire monter Faurisson sur scène quelques mois plus tôt). En automne 2009 : le CBSP prend en charge la flotille pour Gaza de l’année 2009. A cet effet, Bechikh qui y participe (comme il participera à celles des années suivantes) a convié deux militants d’Egalité et Réconciliation, dont Marc George, ancien directeur de campagne de Dieudonné (2005-2006), cadre du Front national au sein duquel il fut nommé au Comité central par Jean-Marie Le Pen en 2007, et secrétaire-général d’Egalité et Réconciliation.

Christine Tasin avait par ailleurs expliqué les raisons pour lesquelles il ne saurait y avoir de Fils de France musulmans.

http://ripostelaique.com/christine-tasin-sur-boulevard-voltaire-il-ne-saurait-y-avoir-de-fils-de-france-musulmans.html

Jeanne Bourdillon avait, elle, décortiqué l’enfumage et la takkya de Camel Bechikh, lors d’un entretien avec le journaliste Robert Ménard.

http://ripostelaique.com/decortiquer-lart-de-lenfumage-et-la-takkya-de-camel-bechikh-et-de-fils-de-france.html

Pourtant, hier, les 150 personnes présentes ont dû subir, souvent avec beaucoup d’exaspération, le discours du président de Fils de France, sans avoir la possibilité de le contrer. En effet, les organisateurs avaient empêché tout possible débat avec la salle, en faisant le coup des feuilles de papier à remplir, ce qui permet de filtrer les questions dérangeantes.

Résultat, malgré quelques interventions très remarquées de René Marchand, le public n’eut d’autre choix que de subir un remarquable numéro de takkya de Camel Bechikh, qui, de manière très inquiétante, parait la nouvelle coqueluche de la direction du FN.

Tout le discours de Bechikh (confirmant l’analyse de Jeanne Bourdillon) consiste d’abord à dire ce que la salle a envie d’entendre (le coup du musulman amoureux de la France et patriote, son opposition au mariage homo et à la double nationalité) et de relativiser la dangerosité de l’islam, en faisant souvent des parallèles des plus discutables.

Ainsi, quand on lui parle de musulmans qui ont refusé de servir dans l’armée française contre des pays frères, notamment en Afghanistan, ou bien des franco-Maliens jihadistes qui combattent au Mali, il répond que l’internationalisme n’est pas le fait des seuls musulmans, et nous parle des républicains espagnols, en 1936, ou des chrétiens (comme Thibaut de Tocnaye, un des organisateurs) qui sont allés se battre au Liban (oubliant de préciser que les musulmans du Mali combattent, eux, l’armée française, celle de leur pays).

Ainsi, bien évidemment, il nous fait le coup des différences au sein de l’islam, qu’il compare aux différences chez les chrétiens, ou au sein de la gauche… oubliant, comme le lui a fait remarquer René Marchand, que cela n’a nullement empêché, historiquement, les musulmans de s’unir pour faire la guerre à tout ce qui n’est pas musulman, et que les décisions dans les 57 pays de l’OCI se prennent à l’unanimité.

Ainsi, bien sûr, il ne répondra pas à cette autre interpellation de notre ami, sur les mosquées musulmanes qui portent le nom de “El Fath”, la conquête, en France.

Nous aurons également droit, entre autres, au discours soit-disant réaliste sur le fait que les musulmans sont présents en France, qu’ils seront de plus en plus nombreux, et que ceux qui noircissent l’islam n’ont aucune solution à proposer pour cette nouvelle population. Une autre façon de dire ce que raconte son co-religionnaire Amar Lasfar, à Lille : la graine de l’islam a prise, c’est irréversible, et la France devra faire avec, que cela vous plaise ou pas !

Bien évidemment, il séduira les candides en s’affirmant contre les minarets des mosquées, et contre des ruptures avec l’architecture locale. Ceux qui l’applaudirent alors bruyamment ont-ils compris qu’ils venaient d’ovationner la construction de mosquées, donc du pilier du communautarisme guerrier musulman, sur notre sol ?

On sort donc perplexe d’un tel colloque. Certes, en dehors de René Marchand, on apprécia l’intervention de François Constantini, qui sut rappeler quelques principes laïques de base, du pasteur protestant Saïd, ancienne racaille pleine d’humour (qui malgré tout montra énormément de complicité avec Bechikh…), ou celle de Soraya Djebbour, enseignante, qui expliqua les dérives de l’école, et le comportement d’élèves qui refusent les programmes, au nom de l’islam.

Mais au niveau des cadres du Front national qui y prirent la parole, que cela soit Wallerand de Saint-Just, Thibaut de La Tocnaye ou Louis Aliot, on ne sentit pas, loin de là, la traduction des sondages qui confirment le rejet majoritaire de l’islam, par la majorité de la population française.

D’où l’interrogation de nombreux participants : le FN, sous l’influence de Philippot, est-il en train de nous faire du Soral, et d’être convaincu qu’il faut mettre la pédale douce avec l’islam, pour gagner un électorat jugé incontournable pour gagner les prochaines élections ? Est-ce ainsi qu’on doit comprendre la polémique entamée par Marine Le Pen contre Oskar Freysinger, jugé trop radical sur l’islam par la présidente du FN ?

Comment celle-ci peut-elle faire de telles reproches à Oskar, alors qu’elle professe l’interdiction du voile dans la rue, ce qui constitue forcément une déclaration de guerre à l’islam qu’il faut assumer.

http://ripostelaique.com/marine-le-pen-le-voile-na-pas-sa-place-dans-la-sphere-publique-en-france.html

Rappelons, pour finir, que Camel Bechikh, que tout le monde s’arrache, n’a pas pu se rendre disponible pour répondre à l’invitation du Boulevard Voltaire, qui lui proposait, le lundi 22 avril, un débat avec Nicolas Gauthier, contre Christine Tasin et Pierre Cassen.

Craignait-il à ce point d’avoir affaire à des interlocuteurs moins candides devant sa partition du musulman patriote,  et de voir sa takkya et son enfumage décortiqués et démasqués ?  

Paul Le Poulpe