Szafran et Marianne supplient Mélenchon d’être moins con, pour être plus efficace contre Marine !

http://www.marianne.net/Et-voila-que-Melenchon-insulte-les-Bretons_a233596.html

Extraordinaire aveu de Maurice Szafran, sur le rôle que le système attribue à Jean-Luc Mélenchon : être celui qui empêche les protestataires d’aller vers Marine Le Pen !

Effondré par les insultes de Méluche contre les manifestants bretons, consterné par son aveuglement idéologique, il tente d’expliquer au président du Parti de Gauche que la révolte bretonne vient de loin, qu’elle s’appuie sur des faits historiques, et qu’une vision bovinement marxiste, séparant les bons ouvriers des méchants patrons, n’est peut-être pas la bonne grille de lecture, pas davantage que l’anti-catholicisme pathologique de l’ancien candidat à la présidentielle.

Ri7Melenchon tombe le masque 001Mais c’est surtout la conclusion qui est comique autant que révélatrice. Affolé par la progression de Marine Le Pen, que son hebdomadaire salit régulièrement, voyant en elle la résurgence des années 1930, Szafran, presque à genoux, supplie Mélenchon de devenir moins con, et de sauver la France du péril fasciste, rien de moins !

Jean-Luc Mélenchon va-t-il se ressaisir? Jean-Luc Mélenchon peut-il encore se reprendre? Comment faire pour qu’il retrouve la raison politique et exerce à nouveau une influence positive,  utile à un moment précis ou le Front National est en passe de précéder l’ensemble des partis républicains. Nous avons besoin de Jean-Luc Mélenchon, un besoin pressant, et, pendant ce temps, Jean-Luc Mélenchon « déconne » en fascisant Valls et en méprisant les cathos breton.
 
Reviens, Jean-Luc, reviens vite, reviens au plus vite.

Maurice-SzafranIl est bon de se souvenir qui est Maurice Szafran, qui appelle ainsi au secours le camarade Méluche. Il est celui qui, co-fondateur de Marianne avec Jean-François Kahn, a transformé petit-à-petit cet hebdomadaire pertinent en un nouveau Nouvel Observateur, au service de la bien-pensance. Il a torpillé littéralement le Marianne qui osait contre-carrer la bienpensance, dans les années 2000. Il y a fait entrer, outre Julliard, nombre d’anciens journalistes de Libération et du Monde, trahissant l’esprit initial de l’hebdo.  Hier, Marianne c’était Jean-François Kahn et Philippe Cohen, aujourd’hui, c’est Maurice Szafran et Nicolas Domenach, celui qui se fait ridiculiser chaque semaine, dans l’émission « ça se dispute », face à Eric Zemmour. Et, hasard, Marianne est l’hebdomadaire qui a le plus chuté, en ventes, cette dernière année.

Par ailleurs, deux événements discréditent à jamais Maurice Szafran. Il a osé commettre, avec son complice Domenach, un ouvrage révélant les confidences « off » que leur avait faites, au fil d’entretiens privés, Nicolas Sarkozy, juste avant les présidentielles de 2012. Ils appelèrent, de manière cynique et racoleuse, ce livre “Off, ce que Nicolas Sarkozy n’aurait jamais dû nous dire”. Une entorse à la déontologie journalistique que, curieusement, peu de confrères osèrent leur reprocher.

http://ripostelaique.com/boulevard-voltaire-cest-lesprit-de-marianne-avant-la-normalisation-szafran-domenach.html

Mais le plus grave n’est pas là. Quand Philippe Cohen, auteur, avec Pierre Péan, de l’inoubliable livre « La face cachée du Monde », en 2002, publiera, dix ans plus tard, un nouveau livre sur la famille Le Pen, intitulé « Une histoire française », Szafran, de manière ignoble, le livrera en pâture, l’accusant, dans les colonnes de l’hebdomadaire, sur deux pages entières, de manière unilatérale, de réhabiliter Le Pen. Un tel article, dans cet hebdomadaire, signifiait une mort professionnelle pour le responsable du journal en ligne de Marianne… qui précédera de quelques mois le vrai décès du regretté Philippe Cohen, en octobre dernier. On ne résistera pas au plaisir de vous faire découvrir ce portrait de l’Observatoire des Journalistes, qualifiant Szafran de “patron d’un journal anti-conformiste conforme”.

http://www.ojim.fr/portraits/maurice-szafran/#!prettyPhoto

Obnubilé par Marine Le Pen, et par les journalistes qui, telle Elisabeth Levy, osent ne pas salir systématiquement la présidente du FN, Szafran supplie Mélenchon d’arrêter d’insulter Valls, de cracher sur les Bretons, et donc d’être mauvais dans le rôle que le système lui attribue : barrer la route à Marine. Fabuleux aveu !

Paul Le Poulpe