Les paroles d’Alain Krivine, relevées par l’écrivain Renaud Camus, ont été tenues ce lundi 2 juin, sur France Culture au Journal de midi. Elles méritent d’être approfondies, disséquées et décodées.
D’abord qui est Alain Krivine ? Un vieux trotskiste de 73 ans, qui a passé sa vie à attendre une révolution qui n’est jamais venue. Un juif honteux qui a passé son existence à soutenir ceux qui veulent en finir avec Israël, et exterminer tous les Juifs.
Accordons-lui le crédit, tel une Arlette Laguiller, d’être resté fidèle à ses idées, contrairement à Henri Weber, autre fondateur de la LCR, qui est devenu un notable socialiste repu.
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Sur cette vidéo, on le voit, en compagnie de Gérard Filoche, passé lui aussi au PS, comme Henri Weber (une maladie bien trotskiste).
Alain krivine, une vie de révolutionnaire, sans… par tvnetcitoyenne
L’homme, par ailleurs excellent tribun, a été deux fois candidat à la présidentielle, en 1969 et 1974. Il n’a jamais travaillé, et a passé sa vie dans l’appareil de la LCR. Il a également passé, spécialité de la LCR, une grande partie de son existence à être aux avant-postes d’un combat contre un prétendu fascisme qui était son fond de commerce.
Il faut savoir tout cela avant d’analyser cette petite phrase d’Alain Krivine. Il faut d’abord être sacrément tordu pour faire un tel parallèle. Faut-il rappeler à Krivine que Nemmouche a tué délibérément, avec une arme à feu sophistiquée, dans un musée juif, quatre personnes. Faut-il, des fois que son grand âge le rende amnésique, rappeler à cet “antiraciste” professionnel que cet assassinat de juifs succède à ceux de Merah, il y a deux ans, et au calvaire d’Illan Halimi, torturé de longues semaines et exécuté par le barbare Fofana, parce que juif. Faut-il rappeler à celui qui prétend lutter contre tous les racismes, dont l’antisémitisme, cette parole du président de la Licra lui-même, Jacubowicz, sur RMC, au lendemain d’une nouvelle agression contre de jeunes juifs : “tous les actes antisémites en France sont commis par des jeunes maghrébins”.
[youtube]IKyQ8mOPpSw[/youtube]
https://www.youtube.com/watch?v=IKyQ8mOPpSw
Quel rapport avec la mort, certes regrettable, du jeune Méric, qui n’a absolument pas été préméditée ? Serge Ayoub, et personne ne l’a démenti, a fort bien démontré que dans cette histoire, ce sont les antifas, dont faisait partie celui qui va laisser sa vie, qui ont multiplié les provocations, pendant plus d’une demi-heure, et ont tendu l’embuscade à Estéban, Samuel et leurs amis. Une vidéo de la RATP, dont l’existence a été dissimulée pendant un mois par Manuel Valls, a même révélé que Méric se préparait à frapper dans le dos Estéban, et que celui-ci, anticipant le mauvais coup, s’est retourné, et lui a mis un seul coup de poing en plein visage, qui a causé la chute mortelle de l’agresseur.
Il faut vraiment être un sacré pervers pour comparer un crime programmé, organisé, avec armes à feu, d’un soldat de l’islam, qui vise délibérément des juifs, et tue quatre personnes, avec une bagarre accidentelle qui fait une victime.
Mais Krivine ne s’arrête pas à cette comparaison. Par son expression, “bon d’accord, Nemmouche c’est affreux, MAIS…” il opère une hiérarchie et nous somme de considérer que la mort de Méric – qui faut-il le rappeler est responsable de son destin – est bien plus importante que celle de quatre malheureux qui avaient le tort de fréquenter un musée juif.
Supposons qu’un militant du Front national, fort maladroitement, ait eu ces mots, au lendemain de l’arrestation de Nemmouche : “Bon d’accord, Nemmouche c’est affreux, mais l’année dernière, les racailles ont tué Antoine, la nuit du réveillon, et cela on l’oublie !”
Immédiatement, bien évidemment, la meute se déchaînerait contre cette insupportable banalisation de crimes antisémites. Sur tous les plateaux de télévision, Marine Le Pen ou Florian Philippot, convoqués, seraient sommés de s’expliquer et même s’ils annonçaient que ce militant a été viré du FN, cela ne suffirait pas.
Nous aurions droit à la Licra et au Crif qui nous expliqueraient que l’antisémitisme est bien dans l’ADN du FN.
BHL, grandiloquent, qualifierait de “salaud” le courant politique qui engendre de tels personnages.
Pour Krivine, ancien beau-père de Besancenot, rien…
Le système a vraiment trop besoin d’islamo-collabos comme lui, déguisés en révolutionnaires en peau de lapin sur le retour, pour qualifier de fasciste quiconque s’oppose à l’immigration en période de chômage de masse.
Paul Le Poulpe