Le football français est en émoi. On voit des grands écriteaux dans les stades, disant que le racisme, ce n’est pas bien. Lors de la présentation des équipes, avant le coup d’envoi, les capitaines sont priés de lire un message de fraternité. Les joueurs se passent un fanion antiraciste de main en main, et communient devant de grandes banderoles. On se croirait dans un pays totalitaire véhiculant la propagande d’Etat.
Que se passe-t-il donc ? Y aurait-il, depuis les tribunes, des grands cris d’hostilité contre les joueurs originaires d’Afrique du Nord, souvent majoritaires dans nos clubs, évoluant sur les terrains de la Ligue 1 ? Rappelons les propos de Guy Roux disant que dans les écoles de formation de son club, Auxerre, c’était 80 % d’Afrique noire, 10 % de Maghrébins et 10 % de Gaulois. Bien loin de la réalité sociologique de la Bourgogne. Mais à notre connaissance, aucun mot d’ordre autour de cette surreprésentation de la diversité dans les équipes professionnelles françaises n’a été déploré. On entend plutôt des tribunes entières reprendre le slogan « Arbitre enculé », sans que cela n’émeuve les associations homosexualistes, ni les autorités du football. On entend également à Paris : « Marseille, Marseille, on t’encule », et naturellement à Marseille « Paris, Paris, on t’encule ». Mais aucun slogan de masse raciste, hélas pour ceux qui vivent de cela… Mais on les connaît, ils ont des ressources insoupçonnables, ces braves gens. Plus ils militent contre la suppression du mot race, et plus ils réclament des délits racistes !
Au fait, quelles sont les statistiques ? Un peu ennuyé, sur un reportage de TF1, le représentant de la Licra, qui a signé une convention contre le racisme avec la Fédération française de football (comme Sos Racisme en a signé une avec le Paris-Saint-Germain, surnommé le Paris-Qatar), est obligé de donner des chiffres. Et quels chiffres ! Sur 668.181 matches de football recensés l’an passé, on a dénombré… 83 cas de racisme. Un cas sur 9.000, soit 0,01 % ! Et encore on ne précise pas si le racisme se situait du côté de « Enculé de race » ou bien de « sale noir », ou bien « sale bougnoule ».
Mais il suffit pourtant de regarder les comptes-rendus des différentes commissions de discipline qui se réunissent chaque semaine dans les districts pour examiner les incidents survenus le dimanche pour constater que la réalité de ces instances est identique à celle des véritables tribunaux : on y auditionne plus souvent, pour agression, Mouloud que Maurice. Mais voulant démontrer la réalité du racisme, TF1 réussit l’exploit de victimiser les joueurs d’Andrézieux, club « multiculturel » de la région stéphanoise, dont les joueurs se sont pourtant distingués (et furent lourdement sanctionnés) pour avoir attaqué à coups de machettes et de couteaux leurs adversaires auvergnats de Saint-Anthème. On a connu des victimes du racisme plus convaincantes.
On se souviendra du coup monté par l’Auxerrois algérien Chafni, qui, après avoir insulté le juge de touche Johann Perruaut, accusera ce dernier de lui avoir dit « Dégage, l’arabe », déclenchant immédiatement une campagne antiraciste dans le journal l’Equipe, avant que le malheureux arbitre ne soit innocenté, tout simplement par la lecture de ses propos sur ses lèvres et le témoignage de joueurs ayant assisté à la scène.
On se rappelle de la réaction grotesque de Sos Racisme, au lendemain de l’impardonnable coup de boule de Zidane à Matterazzi, en finale de la Coupe du Monde de 2006. Les sbires de Sopo avaient exigé une enquête, rien de moins, alors que la piste raciste fut écartée de suite !
De même, les « antiracistes » professionnels ont-ils fait une gigantesque campagne autour de la fameuse banane jetée par un supporter au défenseur brésilien métis de Barcelone, Denis Alvès, oubliant de préciser que l’enquête a confirmé que c’était un coup monté d’une agence de pub, en lien avec une des vedettes de l’équipe, Neymar.
On n’a pas oublié la campagne déclenchée par Médiapart contre le selectionneur Laurent Blanc et son directeur technique national, pour avoir osé aborder, la question de la double nationalité de nombre de jeunes sélectionnés, qui, une fois sortis du lot, choisissaient souvent de jouer pour un autre pays que la France, qui avait pourtant investi sur eux. L’ineffable Thuram osera accuser de racisme son ancien camarade de l’équipe de France, bien que Christophe Dugarry lui ait fait remarquer que le soir de la victoire, il avait demandé à être pris en photo avec les seuls noirs de l’équipe…
Autre sujet de racisme soi-disant démasqué par les cerbères de Plenel, les responsables du football français avaient osé s’interroger sur l’efficacité de la méthode Guy Roux (80 % de noirs dans son école de formation), qui privilégiait les qualités athlétiques aux atouts footballistiques, quand justement Barcelone démontrait le contraire, avec des petits gabarits comme Messi, Xavi ou Iniesta. Médiapart déclenchera un véritable procès en sorcellerie contre le monde de football, accusé de racisme, bien évidemment.
Donc, malgré l’évidence qu’il n’y a aucun racisme de masse dans le football français, et que les principales victimes de violences sportives, dans les clubs amateurs, sont le plus souvent des « Auvergnats » victimes d’agressions de la diversité, la propagande dite antiraciste doit continuer à sévir. La Fédération Française de Football, relayant la Fifa (instance internationale) a décidé que, dans les 10.000 écoles de football de France, des messages luttant contre le racisme seraient régulièrement délivrés aux jeunes footballeurs.
C’est sans doute plus facile que de s’attaquer aux pratiques du Qatar, pays esclavagiste, donc raciste, qui finance la première équipe française, arrose Sos Racisme avec des conventions à l’intérêt peu évident, et a obtenu, dans des circonstances fort opaques, l’organisation du prochain Mondial, en 2022, avec par ailleurs la complicité de Sarkozy et de Platini.
A bas le racisme supposé des Français, mais pas touche au grisbi du Qatar !
Paul Le Poulpe