Football : j’espère que les Français et les Danois ont négocié un match nul…

Si vous pensez que le football, de haut niveau ou amateur, est un sport sain, où les magouilles sont totalement absentes, cessez de lire cet article, je m’en voudrais de briser vos candides illusions.

Mais voilà, dans la vraie vie, les choses ne se passent pas tout à fait de manière aussi angélique qu’on le croit. Ce mardi se déroulera le troisième match de football de l’équipe de France, qui, après deux premières rencontres catastrophiques, mais victorieuses, est déjà qualifiée.

Pour La France, un match nul est suffisant pour garantir la première place, pour le Danemark, il assure la place de deuxième, et donc une place en 1/8e de finales. S’ils s’arrangeaient à l’amiable, les Bleus rencontreraient le Nigeria, à moins que les Argentins de Messi, ridiculisés lors de leurs deux premiers matches, ne se ressaisissent, et battent les Africains. Pour les Danois, il affronteraient les Croates. Mais s’ils veulent jouer le match sérieusement, cela peut être tout bon pour les Danois (qui peuvent passer premiers) ou tout mauvais (ils peuvent être éliminés). Et si les Français perdaient ce match, ce seraient eux qui affronteraient les Croates, et sur ce qu’on a vu jusqu’à maintenant, cela risquerait d’être difficile.

Je rappellerai aux chochottes que mon discours scandalise, qu’en 1982, l’Allemagne et l’Autriche se mirent d’accord, aux yeux du monde entier, pour éliminer l’Algérie. Sur cette chaîne, l’animateur explique fort bien l’événement. Il suffisait que l’Allemagne gagne le matche contre l’Autriche par un but à zéro, et les Algériens étaient éliminés. Premier but allemand au bout de 5 minutes, et après, plus personne ne joue. Disons qu’en l’occasion, cela s’est un peu trop vu, et que cela a gueulé dans les tribunes, et dans la presse !

Mais sur le fond, est-ce vraiment scandaleux que deux équipes qui, par ailleurs voisines géographiquement, ont des intérêts communs, s’arrangent pour obtenir le résultat qui les arrange ?

Et qui peut croire que c’est une exception, et que cela n’existe que dans le milieu professionnel gangréné par l’argent, je les invite à s’intéresser de près aux solidarités régionalistes qui existent chez les amateurs. Qui peut croire que deux clubs bretons, ou parisiens, ont des intérêts communs pour un résultat nul, qui arrange les deux, lors du dernier match, ils ne vont pas tout faire pour parvenir à ce résultat, la plupart du temps avec la complicité de l’arbitre. L’auteur de ces lignes a vu, un jour, un match de Troisième Division, digne du scénario Allemagne-Autriche, et personne n’était dupe.

Une équipe qui n’a plus rien à perdre, ni à gagner, laissera facilement gagner une autre équipe, pour l’empêcher de descendre, surtout si les clubs sont voisins, et amis.

Et ce n’est pas qu’au football que cela se déroule.

Par ailleurs, il est tout à fait possible que le match se déroule dans des conditions normales, et que le meilleur gagne, sans magouille. Mais s’il se termine par un match nul, pensez à cet article…

Paul Le Poulpe