Les bars fermés, les restos ouverts : les baisés, comptez-vous !

La solidarité inter-pro n’a pas duré longtemps, les restos marseillais vont pouvoir ouvrir, les bars, eux, sont tricards.

Idem à Paris.

Ils étaient tous potes, sauf qu’il y en a qui le sont plus que d’autres.

Rien d’étonnant, le chacun-pour-soi est une spécialité française.

Ils ont l’air fin, ces restaurateurs qui ont proposé pire que le gouvernement !

Ils ont proposé de tenir un carnet avec les noms et coordonnées de leurs clients : accordé.

Ils ont proposé la prise de température des clients : à priori c’est non.

Ils ont proposé les tests pour le personnel : à priori refusé.

Ils ont proposé le masque obligatoire sauf au moment de consommer : accepté.

Grande victoire : il faudra payer à la table. C’est une blague ? j’ai toujours payé à la table sauf cas exceptionnels.

Et attention, pas plus de 6 personnes à table.

La sozialle diztantazionne ils ont proposée, ça va rester à 1 m au lieu d’1,50m.

Et ils vont proposer l’application “Stop Covid”.

Du coup ils sont rassurés.

Après il s’étonnent d’être méprisés !

Et maintenant ils tendent la sébile pour avoir des aides de l’État. Sivouplé, sivouplé, sivoupléééééé…

Ils avaient l’occasion de montrer qu’ils avaient des cojones, à l’arrivée on se rend compte qu’ils sont équipés de petits pois.

Surtout, qui a envie d’aller au resto en ce moment ? À la base, c’est un moment de détente, tu te changes les idées, t’as pas envie de te prendre la tête.

Sortir avec une muselière c’est une corvée, si en plus tu dois être emmerdé pour bouffer un steak-frites mal cuit ou du sous-vide réchauffé par Mamadou le clando et avoir un cerbère qui t’explique qu’il faut exécuter les ordres, c’est bon, tu restes à la maison.

Si un simple plaisir de la vie devient une contrainte, ce n’en n’est plus un.

Seuls les cons peuvent dans ces conditions accepter de continuer d’aller dans ces établissements, idem dans les centres commerciaux. La soumission, faut dire stop.

Paul Le Poulpe