Manigold et Tarayre, les Delfraissy-Blachier de la restauration

Les restos sont solidaires ! Désolé, c’est une blague. Vous avez vu le mec de Nice qui a bravé l’interdit hier, avec une centaine de clients ?

https://ripostelaique.com/restaurateurs-comme-a-nice-passez-a-la-desobeissance-civile.html

Ils ont tous pris l’amende, les vaillants flics en ce domaine sont efficaces (dans les cités moins), pour mettre des PV ils savent faire. Je vais me faire encore des amis, quand on voit le niveau de recrutement, faut pas s’étonner. Franchement, seul un malade mental ou un crève-la-faim veut faire flic.

Le patron a eu droit à une garde à vue ; attention, pas pour son ouverture intempestive, non ! pour avoir comme cuistot ou commis, un clando. Il faut avouer qu’il faut vraiment être très con pour organiser ce genre de fiesta forcément médiatisée et avoir un loufiat bamboula ; au moins fallait sauver les apparences.

Il va en prendre plein la gueule, sur le clando bien fait. Ici nous combattons l’immigration, ce n’est pas pour donner un blanc-seing, si je puis dire. Attention, dans la restauration, il n’est pas le seul à utiliser les clandos, beaucoup le font… en particulier les brasseries parisiennes… vous savez, celles où on vous ouvre le plat du jour sous vide en te faisant croire que c’est maison en rajoutant 3 brins de persil et deux pommes vapeurs.

Si tu fais un tour en cuisine, t’es à Bamako ou Conakry. Les négriers, pardon les patrons, te rétorqueront que eux travaillent, ils rechignent pas, pas comme ces fainéants de Français.

Quand ce ne sont pas des clandos mais des migrants légaux, ceux-ci sont officiellement déclarés à mi-temps ; va démontrer le contraire…

Ça arrange tout le monde, ils sont payés au black, si je puis dire, peuvent au titre du rapprochement familial faire venir la smalah d’Abdelkader et toucher les allocs…

Telle est la réalité de ce milieu. Ça vous situe la mentalité d’une bonne partie, nous sommes «  La maison Thénard père et fils ». Attention, tous ne sont pas pareils, je connais des restaurateurs, c’est familial, il n’y a pas de rastaquouères.

Justement dans l’affaire, c’est la réaction des restaurateurs platistes qui est intéressante. Je vais prendre deux exemples.

OK, le type est borderline mais au moins il s’est bougé, il a pris une initiative, ses confrères pleurnichent tous mais se couchent.

Depuis le début, leurs représentants professionnels, les mêmes bordilles que les organisations syndicales, ont fait semblant de négocier en devançant les exigences des blouses blanches : résultat nada…

Donc deux exemples.

Manigold, lui c’est comme Djillali, il est tout le temps sur les plateaux, il vitupère contre les mesures mais concrètement c’est peau de zob. Ce gars, à la base, n’est pas cuistot, il vendait des bagnoles, il était directeur commercial chez Audi. En fait c’est un investisseur, avec d’autres associés il est proprio de plusieurs brasseries à Paris mais il fait le mariole comme s’il avait inventé la gastronomie.

Il a mis les choses au point :

“Au sein du Collectif, on ne cautionne pas ce qui a été fait hier pour plein de raisons. D’abord, parce que les mesures barrières n’ont pas été respectées. Christophe Wilson ne portait pas lui-même de masque alors que l’on prône la réouverture des restaurants avec un protocole sanitaire renforcé. On est dans le dialogue. Par exemple, on a envoyé des photos de restaurants à New York qui étaient ouverts en terrasse. On a envie de travailler. Il faut qu’Emmanuel Macron l’entende”.Nous sommes plus d’un million à ne rien faire. Nous avons aussi envie d’être utiles contre ce virus. Si demain il faut nourrir les gamins des écoles ou des universités pour désengorger les cantines scolaires, on peut le faire. Il ne faut pas nous opposer, sinon demain, ce sont nos démocraties qui seront fragilisées.”

On voit tout de suite le guerrier !

Vous imaginez la transgression, il a envoyé des photos. Il est pour les mesures restrictives, d’ailleurs je crois qu’il est pour le passeport sanitaire, en fait suis certain. Bref, une imposture.

Ensuite nous avons eu Norbert Tarayre. Il a été finaliste de Top chef ou d’une émission à la con du même type, qui en fait ridiculise la cuisine française. Si je sais que c’est lui le chef, désolé je passe mon chemin.

Il sait cuisiner, comme des milliers de professionnels en France, c’est pas un génie dans le domaine non plus. Grâce à la célébrité acquise avec l’émission, il s’est fait du blé médiatiquement. Il est comme les médecins de plateaux qui n’ont plus vu de malades : les fourneaux, il ne sait plus ce que c’est. Les rares fois où il a tenté l’aventure, il a planté le resto, il a compris que faire le gugusse à la TV ça rapportait plus.

Avec le pognon, avec un associé, il a acheté des restos, comme Manigold… même topo. Avec le Covid, son discours est clair :

Je suis patriote. Je n’ai pas envie de jouer avec la santé des gens ! On attend qu’une chose, c’est de rouvrir mais on veut que les normes sanitaires soient optimales. Ce qui compte c’est la santé avant tout. Le devoir du président et de son gouvernement, c’est de nous préserver

Il faut se dire surtout qu’on est en vie. L’État va prendre ses responsabilités, il ne va pas nous lâcher comme ça. Il faut faire confiance au gouvernement et à M. Macron. »

Ramper plus que ça c’est difficile, c’est du niveau d’un Christophe Barbier.

Bizarrement, Etchebest, encore un bon dans la grande gueule, il est d’un autre niveau techniquement. Il défend, du moins ne les condamne pas, les restos clandestins. Eux, pas de soucis de gestes barrières, comme par hasard là où se réunit la nomenklatura. Oui, ils sont pas pour nous, toi le populo tu te contentes du Mac-Do, c’est-à-dire des établissements protégés, ça fleure bon l’URSS tout ça… : les commerces pour le peuple où il n’y a rien, et ceux pour la caste où il y a tout.

Le Niçois est vraiment con ; plutôt que son cirque, il aurait dû faire dans le clando, c’est le cas de le dire, discrétos avec une clientèle sélectionnée, je suis sûr qu’il aurait eu le préfet et Estrosi comme clients.

En fait, le Tarayre, pour en revenir à lui, veut garder sa gamelle à la TV avec ses émissions pitoyables pour mongolitos. S’il est un chef représentant de la gastronomie française, vaut mieux passer direct à la merguez-frites.

Au moins, avant, nous avions Raymond Oliver ou Bocuse qui faisaient de vraies émissions culinaires, pas des clowns comiques d’office. Là aussi c’est un signe de la décadence.

La vraie réaction de la profession devrait être : il y a des restaurants clandestins aux services des autorités. Puisque c’est comme ça : on ouvre à la population. Ils ne feront rien, comme à Marseille, vous vous en souvenez. Ils devaient tout casser et à l’arrivée : oui mais tu comprends, on ne va plus toucher les aides, on va être fermés administrativement, alors qu’ils le sont…

En résumé : les restos vous êtes morts, vous avez été complices de votre assassinat, vous êtes des moutons pour l’Aïd, on ne peut sauver les gens malgré eux. Eh oui, la liberté a un prix !

Histoire de finir sur une touche humoristique, histoire de détendre l’atmosphère, au passage on se demande si la caricature n’est pas inférieure à la vraie émission.

Paul Le Poulpe