Hommage à Martin Blachier, notre meilleur Vaccinator

Le Martin Circus tourne à plein régime. Il est partout ; dans les années 30 il y avait « Je suis partout »: en la matière, il excelle.

Lui, au moins, c’est un médecin qui ne risque pas de tuer ses patients, il n’en a jamais vu et surtout jamais voulu en voir.

Il gère son petit commerce :

Mais il n’annonce jamais ses petits liens d’intérêt, comme les autres “platistes”. Il va t’expliquer qu’il n’a pas à le faire parce que c’est une société, c’est pas lui perso.

M. « J’sais tout » est omnipotent sur les plateaux, c’est vrai qu’après tout son boulot est de gérer des tableaux Excel et son compte en banque, donc il a le temps.

On ne va pas revenir sur ses prestations anciennes, notamment où il demandait une forte amende pour ceux qui contrevenaient au confinement, ou quand il prédisait des centaines de milliers de morts.

Maintenant, il est anti-confinement, en fait en bon chien de cirque il attend les ordres de son maître Narcissius Macronus. À une époque pas si lointaine, il aurait pu travailler chez Pathé-Marconi… Il sait prendre le vent, adapter son discours : aujourd’hui il est vaccinator à fond. Va savoir, demain, si Macronus change d’avis, il suivra…

Chez Morandini ce vendredi, il a été excellent, du grand art.

Le vaccin Astra mis sous cloche par plusieurs pays, en raison d’effets secondaires graves. Pour Martin, c’est de l’irresponsabilité. Morandini, qui a parfois un éclair de bon sens, lui a posé la question : « les Danois sont des cons ? Ils ont des scientifiques, des experts aussi ». Réponse cinglante de l’omniscient : «Ils font n’importe quoi »…

Surtout, ils n’ont pas la chance de compter un Martin Circus parmi eux…

Sur les vaccins et les effets secondaires, il a réponse à tout, le mec, il connaît, c’est pas un Raoult : « C’est normal, il y a toujours des effets secondaires », la grande phrase magique étant « il faut voir le bénéfice/risque ».

C’est comme un placement à capital-risque, sauf que, là, tu risques du pognon, pas ta vie.

D’ailleurs, c’est le discours officiel des Vaccinators : oui il y a des morts, mais c’est acceptable par rapport aux vies sauvées par le vaccin.

Ça s’appelle un raisonnement sophiste ou une vaste blague, une foutritude. Faudrait démontrer à la base que les vaccinés seraient tombés malades du Covid sans cela, difficile les gars… En plus, je rappelle juste que le risque de clamser du virus est, au plus, je compte large, de 1 %… : donc t’as 99 % de chances de t’en sortir…

Par contre, ceux qui ont des séquelles – dont une définitive : la mort – s’ils n’avaient pas été vaccinés… Ben oui, il a suffit d’une piqûre pour que des clampins en bonne santé passent aux urgences ou ad patres : il y a comme un problème. Dans des coïncidences coïncident, ce ne sont plus des coïncidences.

Ils l’ont dit, les vaccinators, il y a un quota de pertes acceptable. Ça me rappelle l’armée du temps du service, lors des manœuvres, il y avait toujours des accidents : on t’expliquait que ça faisait partie du taux de perte autorisé.

En 2021, nous en sommes là avec les médocs. Par contre, si un lot de saucisses est soupçonné d’être limite niveau hygiène, même s’il n’y a pas eu de conséquences médicales, il est retiré des étals illico et le fabriquant, son labo fermé en attendant une enquête des services concernés.

On lui a fait remarquer, à Martin Circus, que jamais on avait sorti des vaccins aussi vite, qu’il faut en général plusieurs années.

Le gommeux a balayé l’objection d’un revers de la main, «  C’est faux, je sais tout, je peux vous dire qu’il y a un traitement pour un cancer qui est sorti en quelques mois »…

Martin,, en l’occurrence nous l’a fait à l’envers : dans ce domaine, c’est un expert.

D’abord le traitement en question est expérimental, ensuite faut pas confondre une maladie incurable avec une qui est emmerdante mais peu létale.

Dans le premier cas, forcément tu sais que t’es mal barré, disons-le foutu, tu tentes, t’as plus rien à perdre, c’est logique, t’es prêt à tout : à t’injecter les restes de la mayo de la cantine, de l’huile de vidange, éventuellement te farcir une soirée des César. Dans le second, si t’as un cerveau, tu réfléchis un peu, tu te dis : on va voir.

Martin, je vais t’expliquer, et les vaccinators ça vaut pour vous, vous êtes tous en extase devant la prétendue performance scientifique des labos.

Je suis M. Boeing ou Airbus, je sors un nouvel avion. Normalement, entre le bureau d’études et la commercialisation, il y a des années de certifications, de vols d’essais : tout le monde a compris, on ne va pas détailler. Là, dans l’urgence, on te dit “faut sortir un avion”. Forcément, tu fais sauter toutes les contraintes ; les moteurs, c’est bon ils sont tous pareils ; l’informatique de bord, c’est bon on maîtrise ; les essais en vol, c’est bon on a produit assez d’avions donc on peut s’en passer, etc…

C’est sûr que ça réduit les délais.

En résumé, les premiers vols commerciaux sont des essais et ce sont les passagers qui sont les cobayes. Alors l’avion en question, tu le prends ou tu préfères passer ton tour ? Oui, en général en aviation, quand il y a un gros souci, ça se termine pas bien.

Les vaccins, c’est ça.

J’admire quand même les candidats à la vaccination. En fait, j’ai compris, ils veulent se faire piquer pour avoir l’ausweis sanitaire et ainsi pouvoir se rendre avec un code QR dans des restos qui te vendront des plats industriels sous vide. Et surtout, enfin, aller voir des films français au ciné, sans parler des spectacles vivants gauchistes subventionnés.

C’est de l’abnégation à ce niveau. Ou de la jobardise.

Paul Le Poulpe