Depuis ce week-end, la capitale londonienne, suite au décès d’un trafiquant d’armes de couleur, Mark Duggan, tué lors d’un échange de tirs avec la police, s’est embrasée. Hébétée, la Grande-Bretagne découvre, dans les quartiers pudiquement qualifiés de multi-ethniques, sa capitale livrée aux pillards, aux racailles. Ahuris, les Britanniques se réveillent depuis trois matins avec des images de rues dévastées, d’immeubles brûlées, de vitrines vandalisées. Effarés, ils voient sur internet des scènes insupportables, comme celle de ce pauvre gamin, en sang, par terre, à qui des crapules de toutes origines volent téléphone portable et affaires scolaires. Abasourdis, ils découvrent des photos de personnes contraintes à se mettre totalement nues, par plaisir de les humilier, et pour leur voler tout ce qu’elles possèdent.
Les sujets de sa Grâcieuse Majesté voient de leurs propres yeux la réalité d’un pays où la police ne réussit plus à protéger les citoyens, où la barbarie a remplacé la démocratie, où la loi de la jungle a remplacé l’état de droit. Les commentateurs expliquent que depuis 1985, il ne s’était pas passé d’émeutes aussi violentes en Grande-Bretagne, et font semblant de s’interroger. Le Monde, égal à lui-même, accuse la presse britannique de souffler sur les braises, et d’aggraver les faits.
C’est pourtant bel et bien la réalité du modèle multiculturel britannique, que tous les apôtres de la mondialisation libérale veulent nous imposer en France et dans tous les pays européens, qui est en train de voler en éclats. Il fallait pourtant être aveugle pour ne pas voir que la société britannique, d’une incroyable complaisance, depuis le règne des travaillistes, au sujet de l’immigration, portait en elle les germes d’une telle explosion sociétale qui porte en elle les symptomes d’une guerre civile. David Cameron, le nouveau premier ministre, le 5 février dernier, admettait l’échec du multiculturalisme dans son pays. «Avec la doctrine du multiculturalisme d’État, nous avons encouragé les différentes cultures à vivre des vies séparées, séparées les unes des autres et coupées de celle de la majorité. Nous avons échoué en ne proposant pas une vision de la société à laquelle ces communautés auraient pu se sentir appartenir. Nous avons toléré des communautés pratiquant la ségrégation et se comportant de manière totalement opposée nos valeurs.» Il ne cachait pas sa volonté d’en découdre avec ses prédecesseurs, sans aller aussi loin que Paul Weston, qui, à Amsterdam, interpellant les travaillistes, disait : “Vous détenez le pouvoir maintenant, mais dans une décennie nous détiendrons le pouvoir et nous vous demanderons des comptes. Nous vous traînerons devant un tribunal du style Nuremberg où vous serez jugés pour haute trahison, où vous serez jugés pour crimes contre l’humanité, et pour la première fois depuis longtemps, nous serons vos juges”.
Et même si ces émeutes revêtent, pour l’instant, un caractère ethnique plus que théologique, faut-il rappeler que c’est à Londres, le 7 juillet 2005, qu’ont été commis, dans le métro, des attentats qui ont provoqué la mort de 56 personnes, et 700 blessés, avec quatre explosions différentes. Faut-il rappeler que les kamikazes ne venaient pas d’un pays musulman, mais étaient des musulmans britanniques nés en Grande-Bretagne. Ils n’étaient nullement défavorisés socialement, au contraire, ils avaient fait de brillantes études. Dans le livre “Les dessous du voile”, dans le chapitre 7, intitulé “L’offensive de l’islam dans la Grande-Bretagne multiculturaliste”, Rosa Valentini énumérait les ahurissantes concessions faites par les différents pouvoirs britanniques aux islamistes, au nom de la tolérance, du respect des cultures et d’une conception libérale anglo-saxonne dans laquelle les fous d’Allah surent s’engoufrer. Elle terminait ce chapitre par ces quelques lignes : “Lorsque l’Etat cède, c’est toute une nation qui perd son identité, c’est le vivre-ensemble qui est de plus en plus compromis, ce sont les valeurs occidentales qui sont piétinées, c’est la démocratie qui est menacée, ce sont les femmes et les jeunes filles qui sont opprimées. Le multiculturalisme, c’est la conception du citoyen comme un être ethnique et religieux plutôt qu’un être social“.
Qui n’a pas vu les policiers britanniques humiliés, le 3 janvier 2009, lors d’une manifestation de fanatiques musulmans soutenant le Hamas, envoyant le message terrible d’un pays incapable de faire respecter ses forces de l’ordre ?
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Ce qui se passe en Grande-Bretagne, avec des émeutes qui gagnent du terrain, et dépassent Londres, ne peut qu’interpeller l’ensemble des nations européennes. Il ne peut que remettre à la une de l’actualité le discours de cet homme politique conservateur, Enoch Powell, qui, il y a 40 ans, annonçait la catastrophe qui allait se dessiner, et, devant l’ampleur du scandale provoqué par ses propos, dut renoncer à la vie politique…
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Comme le disait Geert Wilders, il est minuit moins cinq… mais il avait dit cela il y a plusieurs années !
Paul Le Poulpe