Nous aurons donc les Dupont au deuxième tour, ceux qui, depuis quarante ans, cannibalisent la vie politique française, avec les résultats qu’on connait. Que faut-il faire ? Riposte Laïque, dès ce dimanche soir, a ouvert le débat, par un dialogue vidéo où Christine Tasin et Pierre Cassen ne paraissent pas avoir la même lecture.
Nous avons vécu une journée surprenante où les journalistes n’avaient pas le droit de citer la moindre phrase d’un candidat, ni de parler des résultats outre-mer, et encore moins, à partir de 18 heures, des premiers sondages que des sites belges ou suisses mettaient à disposition de leurs lecteurs.
Pourtant, ne convient-il pas de s’interroger sur l’importance que le gavage des sondages a eu sur cette élection. Rappelons qu’il y a une semaine, certains mettaient Mélenchon à 17 %, Marine Le Pen et Bayrou 13,5 %, et Nicolas Sarkozy à 27 % ! Faut-il rappeler que les deux principaux instituts appartiennent pour l’un à Laurence Parisot, et pour l’autre à Vincent Bolloré. Les premiers résultats montrent qu’on est loin de là.
Marine Le Pen, loin des 13 ,5 % annoncés il y a huit jours, fait 20 % des suffrages !
Jean-Luc Mélenchon, bien loin d’être le troisième homme, ne fait même pas 12 % !
Quant à François Bayrou, présenté un moment devant la présidente du FN, il ne fait que 8 % !
Comment ne pas s’interroger, quand on voit les spectaculaires différences entre les sondages d’il y a une semaine, et le vrai résultat, sur leur influence ? Combien d’électeurs qui ont voté Nicolas Dupont-Aignan ou Nicolas Sarkozy, par un réflexe “vote affectif” ou “vote utile”, n’auraient-ils pas choisi un autre vote, favorable aux thèses patriotes, en se tournant vers Marine Le Pen dès le premier tour, s’ils avaient su que l’écart entre elle et Nicolas Sarkozy était très étroit ?
Notre ami Jérôme Cortier, sur le site “Préchi précha”, nous mettait en garde quant à la manipulation des sondages concernant Marine Le Pen.
http://www.prechi-precha.fr/?p=6567
http://www.prechi-precha.fr/tag/sondage-2012/
De même, les sondages annoncés au deuxième tour, qui donnaient une victoire de 58 % à François Hollande, sont-ils en décalage total avec la réalité de ce premier tour.
Le deuxième tour va faire tomber nombre de masques. On va voir avec délectation Jean-Luc Mélenchon appeler à voter pour le capitaine de pédalo. Il est vrai qu’il était prêt à voter Strauss-Kahn ! On va l’entendre se vanter que c’est grâce à lui si le FN n’a pas fait davantage que 20 %, tombant le masque et avouant que c’est lui qui a sauvé le soldat Sarkozy !
On va entendre Efa Choly, véritable gag de cette campagne, dire que la bête immonde menace la démocratie, montrant, là encore, son profond respect pour le peuple français, et son expression souveraine.
On va voir Nicolas Sarkozy faire le grand écart entre une cour sans vergogne à François Bayrou et à ses électeurs, et une démagogie souverainiste en total décalage avec ses orientations européïstes.
Et on va entendre François Hollande et toute la gauche qui, après avoir insulté tout au long de cette campagne les idées et les candidats patriotes, vont nous faire le coup de la compréhension d’une « juste colère, mais d’une mauvaise réponse », et appeler les électeurs du FN à voter contre Sarkozy.
Les éditocrates peuvent être rassurés, le deuxième tour opposera les duettistes du système, qu’ils ont tant ménagé, notamment le candidat socialiste !
Mais l’événement, ne leur en déplaise, demeure le score de Marine Le Pen, qui, avec 20 %, fait mieux que son père en 2002, et offre des perspectives aux patriotes, surtout quand on pense que les voix de Nicolas Dupont-Aignan (2 %) complètent le camp des souverainistes.
Place à présent à l’unité des patriotes, et au dépassement du Front national.
Paul Le Poulpe