En réussissant la prouesse d’annoncer au moins 500.000 manifestants, et peut-être plus, sur son blog, l’ineffable Alexis Corbière, a voulu envoyer le message politique suivant : alors que les réactionnaires réunis derrière l’Eglise catholique n’avaient rassemblé que 340.000 manifestants (chiffre de la Préfecture de police aux ordres de Manuel Valls), les forces de progrès, derrière le lobby LGBT financé par le milliardaire Pierre Bergé, appuyé par tous les partis, syndicats et associations de gôche et d’extrême gôche, ont fait bien davantage. Donc, ils ont gagné la bataille de la rue !
Ce faisant, le bras droit de Mélenchon a fait revivre, le temps d’un article sur son blog, deux phrases historiques. Celle de Michel Audiard, dans « Les Tontons Flingueurs » : “Les cons, cela ose tout, c’est à cela qu’on les reconnaît”. Et celle de Joseph Goebbels, ministre de la propagande d’Adolf Hitler, prononcée au lendemain de l’incendie du Reichstag, attribué aux communistes : “Plus le mensonge est gros, plus il passe. Plus souvent il est répété, plus le peuple le croit ...”
Nos collègues de Fdesouche ont publié une simple carte de Paris, montrant l’imposture des chiffres de la Préfecture de Paris, selon lesquels ils y aurait eu à peine trois fois moins de manifestants ce dimanche, que quinze jours auparavant. Cette manipulation est déjà grossière, mais nous l’avouons, nous pensions qu’aucun propagandiste de la défense du mariage et de l’adoption homo n’oserait affirmer qu’ils avaient été plus nombreux. Grâce à l’inimitable Corbières, par ailleurs de plus en plus souvent invité sur les plateaux de télévision, c’est chose faite.
A l’image de son gourou, Jean-Luc Mélenchon, cet homme paraît fasciné par les modèles totalitaires, et leurs méthodes. Nous sommes convaincus qu’il aurait fait merveille dans l’Union soviétique de Staline, dans le rôle de Vychinski, grand organisateur des célèbres procès de Moscou. Nous l’aurions très bien vu dans le régime de Pol Pot, organiser la rééducation idéologique des Cambodgiens, gangrénés par des siècles de propagande capitaliste et impérialiste. Nous l’aurions très bien vu chez Fidel Castro – où les camarades homosexuels ne sont pourtant pas très bien vus, vu qu’on les interne au lieu de les marier – justifier le Parti unique, la presse unique, la télévision d’Etat unique, au nom du nécessaire combat contre l’impérialisme.
Mais après tout, pourquoi aller si loin. Au Parti de Gauche, comme le rappelait l’épouse Corbière, l’avocate Raquel Garrido, on rêve, après l’effondrement de l’UMP et du PS, d’un véritable affrontement « jusqu’au dernier survivant », rien de moins, entre les partisans de Parti de gauche et ceux du Front national.
Celle qui, avocate de droit international, bénéficie, avec son époux, adjoint au maire de Paris à 4000 euros par mois, auquel il convient d’ajouter un salaire d’enseignant, d’un logement social gracieusement offert par le système Delanoë, a oublié de préciser, une fois la victoire contre « la Bête immonde » acquise de haute lutte, quelle serait la nature du gouvernement que Mélenchon et ses amis proposeraient aux Français.
Nous verrions bien son époux ministre, et dans plusieurs fonctions possibles.
Nous trouverions Alexis Corbière excellent comme ministre de l’Information, il vient de nous le démontrer, mieux que de longs discours, par sa vision objective de deux manifestations différentes, en quinze jours. Nous ne doutons pas qu’il saurait, dans ce rôle, améliorer encore la situation de quasi monopole que détient la gôche dans les médias, et veiller à ce que des hyènes fascistes comme Eric Zemmour, Eric Brunet, Elisabeth Levy, Robert Ménard, Ivan Rioufol, Christophe Hondelate et d’autres suspects ne polluent plus les esprits, sur les rares émissions qui leur sont accordées, et qu’on leur retire leur carte de journaliste. Avec l’inimitable Alexis, il y aurait bien évidemment pluralité de la presse écrite, mais avec Le Monde, Libé, Le Nouvel Obs, l’Humanité, les Inrockuptibles, pour la presse écrite, et Rue 89 et Médiapart pour la presse internet, et c’est tout !
Mais nous trouverions également Alexis Corbière parfait comme ministre de la Culture, il l’avait montré quand il avait réussi, en intimidant le peu courageux député-maire UMP Claude Goasguen, à faire interdire d’un salon littéraire, organisé par le Bnai Brith, Pierre Cassen et Christine Tasin, qui devaient présenter « La faute du bobo Jocelyn » et « Les assises internationales sur l’islamisation de nos pays ». N’oublions pas non plus ses interventions pour que le livre de Lorant Deutsch, Le Métronome, ne soit plus proposé aux Parisiens, car il ne parle pas de l’Histoire de la capitale avec la vision souhaitée par le commissaire politique Corbière. Indigné par de telles méthodes, Alain Dubos avait accusé ce dernier de « travailler à un holocauste de la mémoire ». Avec l’inimitable Alexis, l’édition française serait épurée de tous ces livres qui, sous couvert de liberté d’expression, entendent réhabiliter les « heures les plus sombres de notre histoire ».
Mais pourquoi ne pas le proposer ministre de l’Intérieur ? Cet homme avait demandé au Préfet de Police de faire interdire les « Assises internationales contre l’islamisation de nos pays », le 18 décembre 2010. Il avait, avec comme résultat 50 contre-manifestants parisiens, dont l’inévitable Fourest et la sympathique Bouteldja, appelé le peuple de Paris à s’opposer en masse au fascisme, et à refuser l’islamophobie ! L’AFP, fort gentiment, lui en avait attribué 200, et n’avait parlé que de quelques centaines de spectateurs présents à l’intérieur de l’espace Charenton. Donc, pour ces journaleux comme les aime Corbière, 50 d’un côté, 1.300 de l’autre, et 600.000 internautes, allez, cela fait match nul ! N’oublions pas, d’autre part, que lui et son mentor Mélenchon ont longtemps milité pour l’interdiction du Front national, et que, depuis, dans le plus parfait style des Chemises noires mussoliniennes, le Parti de gauche participe souvent aux agressions physiques de militants du FN sur les marchés, ou demandent l’interdiction de leurs réunions aux autorités. Avec l’inimitable Alexis, il pourrait y avoir pluralisme politique, bien sûr, entre le PS, Parti de gauche, NPA et les Verts, mais c’est tout !
Nous ne doutons pas qu’il ferait également merveille à l’Education nationale, où, comme sa camarade Najat Belkacem, il saurait descendre en personne dans nos écoles pour convaincre nos chers élèves de la justesse du socialisme réellement existant, défendu par le génial petit père sans peuple Jean-Luc Mélenchon. Avec lui, nos enfants sauraient, dès l’âge de sept ans, qu’en Palestine, des méchants Israéliens font beaucoup de mal à des gentils Palestiniens, ils apprendraient que deux papas pour un enfant, c’est pareil qu’un papa et une maman, ils découvriraient qu’en France, il y a de très perfides catholiques dont il faut détruire les églises, et de très gentils musulmans qu’il faut aider à construire des mosquées de paix et d’amour, sans oublier les très méchants Français qui, de 1830 à 1962, ont fait beaucoup de mal en Algérie, et qu’a cause de cela, il faut demander pardon aux enfants des victimes, en accueillir plein en France, et les aimer plus que notre frère ou notre sœur, etc, etc, etc. Bref, nous aurions une propagandastaffel qui nous ferait presque regretter l’Education nationale d’aujourd’hui, c’est dire !
De nombreux historiens ont comparé les deux régimes monstrueux du 20e siècle, le nazisme et le stalinisme, évoquant leurs convergences et leurs différences. Il est clair que tous les modèles totalitaires auront toujours besoin de fidèles serviteurs, organisateurs zélés des basses œuvres, prêts à tous les mensonges, à toutes les crapuleries et à toutes les bassesses pour expliquer que “la fin justifie les moyens”.
Alexis Corbières nous a encore confirmé, ce dimanche, que dans ce rôle, au service de Mélenchon, il ferait merveille…
Paul Le Poulpe