Nous avons entendu le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, tenir des propos sur la délinquance des roms qui ont valu les foudres de la justice à bien d’autres, et pour bien moins, par le passé.
C’est une dépêche de l’AFP via Europe 1 qui nous donne le sentiment du ministre de l’Intérieur sur la délinquance spécifique aux Roms.
« La délinquance roumaine en France, qui a augmenté de plus de 69% en deux ans selon des chiffres de la police publiés jeudi par le Parisien, est “une réalité” qu’il “ne faut surtout pas nier”, a commenté jeudi sur BFMTV le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls. “C’est une réalité, il faut le constater, il ne faut surtout pas la nier. Hier encore, le Premier ministre (…) a souligné combien la fermeté devait s’appliquer dans la lutte contre la délinquance, celle de la rue mais aussi contre le crime organisé quand il s’agit d’exploitation des mineurs, de femmes, d’hommes, notamment en vue de la prostitution”, a déclaré Manuel Valls. »
Faut-il rappeler, sur le sujet des roms, le véritable procès en sorcellerie que le Mrap, la Licra et la LDH ont mené, suite à une émission d’Yves Calvi sur les roms, contre le présentateur, contre France Télévisions, et deux des intervenants, Yves-Marie Laulan et Xavier Raufer.
http://ripostelaique.com/Yves-Calvi-traine-devant-les.html
Ainsi, en première instance, et en cour d’appel, Yves-Marie Laulan avait été lourdement condamné, dans les termes suivants :
« En affirmant, sans nuances ni preuves avancées, que le taux de criminalité est nettement plus important chez les Roms, que ceux-ci constituent une menace sérieuse, du moins financièrement, pour la France, qu’il faudrait enlever les enfants à leurs parents, mais que de toute façon, il n’y a pas pour eux de possibilité d’intégration crédible, Yves-Marie Laulan (…) instille l’idée que parce qu’une personne appartient à ce groupe ethnique, elle en deviendrait elle-même individuellement inassimilable. ».
Et pourtant, sur le plateau de télévision, Yves-Marie Laulan et les autres invités n’avaient cessé de tenir des propos nuancés, refusant d’amalgamer toute une population à la délinquance, précaution que le ministre de l’Intérieur n’a pas prise. Sauvant l’honneur de la justice, la plus haute instance judiciaire française, la Cour de cassassion, six ans après les faits, avait infligé un véritable camouflet aux « anti-racistes », et à leurs confrères, en acquittant purement et simplement, sans appel possible, les accusés : « portant sur une question d’intérêt public relative aux difficultés d’intégration de la communauté rom, ne dépassaient pas les limites admissibles de la liberté d’expression » et « le délit de provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence raciale n’était constitué en aucun de ses éléments »
http://www.nationspresse.info/?p=138084%C2%A0
On se souvient, d’autre part, que les inquisiteurs de l’anti-racisme se sont déjà fait, ces derniers temps, deux autres ministres de l’Intérieur. D’abord, Claude Guéant, coupable d’avoir prononcé cette phrase « nauséeuse » : “En 1905, il y avait très peu de musulmans en France ; aujourd’hui il y en a entre 5 et 6 millions. L’accroissement du nombre de fidèles et un certain nombre de comportements posent problème.“
Puis Brice Hortefeux, surpris, en discussion privée, par une caméra cachée, en train de proférer cette phrase, sous le ton humoristique, devant un jeune militant UMP d’origine maghrébine : “Quand il y en a un ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes”.
On attend donc avec impatience la suite, sachant que quelques associations dites anti-racistes ont appelé à voter pour François Hollande.
Mais devant la philosophie de certains juges de la 17e chambre, les propos de Manuel Valls tomberaient forcément sous le coup d’une sanction. Rappelons-nous, en effet, le coup du délit d’intention qu’a développé le procureur Aurore Chauvelot, le 3 février dernier, contre Pierre Cassen et Pascal Hilout. Rappelons déjà que c’est ce magistrat qui avait instruit la plainte de la LDH contre nos deux amis. Elle avait expliqué que même si dans leurs écrits les deux accusés n’appelaient pas ouvertement à la haine et à la violence contre les musulmans, et se contentaient d’attaquer un dogme, ils masquaient leurs intentions, en hommes intelligents, et que leur pensée apparaissait clairement dans leurs écrits.
Ainsi, alors que notamment Pierre Cassen n’a cessé, dans ses interventions, de faire la différence entre islam, un dogme, islamiste et musulman, les arrêtés du jugement sont ainsi rédigés : « Les conclusions de ce texte, pris dans sa globalité, entend manifestement imposer dans l’esprit du lecteur est que les musulmans, qui sont par touches successives assimilés aux islamistes, constituent, dans leur ensemble, un groupe irréductiblement étranger à la nation française, qu’ils mettent en péril par leur nombre croissant et leurs visées expansionnistes, sans la moindre réserve sur le souhait que pourrait avoir, même une partie d’entre eux seulement, de vivre paisiblement avec leur famille sur le sol français. De tels propos, de nature à inspirer la peur, le rejet et l’exclusion, voire la violence, et qui constituent une exhortation à sortir de l’ignorance et de l’aveuglement, en adoptant à l’égard de ce groupe de personnes, clairement désigné comme l’ennemi et l’envahisseur, pour se protéger, une attitude de « légitime défiance » discriminatoire, entrent dans le champ d’application du texte visé par la prévention.
Pierre Cassen, en sa qualité de directeur de publication, doit donc être déclaré coupable de l’infraction qui lui est reprochée, au titre de mise en ligne de ce premier texte. »
On n’insistera pas sur la particulière mauvaise foi de ce texte, quand on sait que parmi les inculpés figure Pascal Hilout, né Mohamed, et que parmi les témoins on a entendu Ahmed Ghlamallah, né en Tunisie, et Bernard Dick, né en Syrie ! Il serait par ailleurs intéressant, à la lecture d’un tel arrêté, de s’interroger : en 1938, aurait-on pu, en France, alerter sur les dangers du nazisme sans tomber dans un procès pour incitation à la haine des Allemands ? Mais il est intéressant de voir les raisons qui ont amené la condamnation, en première instance, d’Yves-Marie Laulan, et celles qui ont amené Pierre Cassen et Pascal Hilout à être condamnés.
Dans le premier cas, Valls a été beaucoup plus loin qu’Yves-Marie Laulan. Dans le deuxième cas, remplacez “musulmans” ou “islamistes” par « roms » et vous verrez que là aussi, le ministre de l’Intérieur s’est permis de prononcer des phrases – par ailleurs probablement justes et incontestables – autrement plus stigmatisantes que celles de Pascal et Pierre.
On va donc regarder avec intérêt si le Mrap, Sos Racisme (filiale du PS), la LDH ou la Licra vont déposer plainte contre le ministre de l’Intérieur, comme ils l’avaient fait contre Hortefeux et Guéant, et surtout si, dans ce cas, les procureurs Anne de Fontette ou Aurore Chauvelot instruiront cette plainte, et tiendront contre Manuel Valls les propos parfois scandaleux tenus contre des Brigitte Bardot, Eric Zemmour, Fanny Truchelut, Pierre et Pascal, et combien d’autres innocents persécutés par les Torquemada de l’anti-racisme et quelques magistrats qui ont oublié qu’ils rendaient la justice au nom du peuple français, et pas d’une idéologie politique.
Mais quelque chose me dit qu’on risque d’attendre longtemps…
Paul Le Poulpe