L’auteur du coup de poing mortel aurait-il du se laisser agresser par Clément Méric et ses potes ?

La journée d’hier nous a encore donné l’occasion de constater la soviétisation de la vie politique et médiatique française. Tout le monde (y compris dans certains articles de Riposte Laïque) s’est senti obligé d’y aller de sa petite phrase contre les groupuscules extrémistes qui déshonoreraient la noble cause des patriotes. Marine Le Pen, cuisinée de manière particulièrement crapuleuse par Apathie, a pris de manière spectaculaire ses distances avec ces groupes. Et bien évidemment, toute la journée, les micros se sont généreusement tendus vers les Corbière, Coquerel et tous les charognards venus récupérer politiquement la mort de Clément Méric.

Et chacun de sommer Valls de prendre toutes les mesures qu’il fallait (dans leur esprit, interdire les JNR, Troisième Voie, les Identitaires, la “réacosphère” et pourquoi le FN, n’est-ce pas Mélenchon ?). Et chaque ministre d’y aller de son envolée spectaculaire, montrant sa grande détermination à lutter contre la Bête Immonde. Et tout cela passait en boucle. Copé a quand même tenu à demander, outre la dissolution des groupes d’extrême droite, celle des groupes d’extrême gauche, ce qui ne mange pas de pain !

Pourtant, aujourd’hui, les premiers témoignages affluent. A-t-on assisté, comme récemment dans les rues de Rennes, à une véritable ratonnade, où une centaine de miliciens d’extrême gauche traquait tout ce qui ressemblait, dans l’aspect, à un « horrible facho » ? A-t-on assisté à une souricière délibérée, où l’agressé n’avait aucune chance ? Ce n’est pas du tout ce qu’affirment les premiers témoins, qui parlent plutôt de l’attitude violente et menaçante des cinq gauchistes qui se disent antifa. Il y a également, selon plusieurs témoignages des faits établis. Les jeunes, qualifiés de skin-head, ont demandé la protection du service de sécurité.

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C’est seulement quand ils sont sortis qu’ils sont retombés sur les gauchistes, qui voulaient en découdre. Que devaient-ils faire ? Devaient-ils, à vingt ans, se comporter comme des Témoins de Jéhovah, et refuser de se défendre ? Devaient-ils se laisser massacrer par les valeureux gauchistes antifa ? Le coup de poing dans la figure qu’a reçu Clément Méric n’était-il pas la seule réponse à apporter, dans un contexte pareil ? Quand on voit, hier, l’attitude haineuse et hystérique des gauchistes, qui ont insulté et viré physiquement Anne Hidalgo et Nathalie Kosciusko-Morizet, croit-on réellement que face à de tels abrutis, il y ait une autre réponse que cogner pour se préserver ?

Alors, certes, Clément Méric est mort. Comme je l’ai écrit hier, c’est terrible de mourir à 19 ans, il y a encore tellement de belles choses à vivre. Mais ce n’est pas une innocente victime, il a choisi une façon de militer très violente, intolérante, sectaire et liberticide, croyant sans doute, stupidement, aux sornettes que lui racontaient ses aînés sur le péril fasciste. Clément Méric était un petit milicien en puissance, un Lacombe Lucien de retour, 70 ans plus tard, un petit facho dans sa tête, qui se prenait pour un résistant, alors qu’il servait la soupe au mondialisme. Il n’a pas été assassiné, comme le glapit toute la bien-pensance, il est mort des suites d’une bagarre qu’il a provoquée. Et, neuf cent quatre dix neuf coups de poing sur mille ne se terminent pas par la mort d’un homme.

Nul ne sait comment il aurait évolué, une fois sa crise de radicalisme petit-bourgeois assouvie. Etudiant à Sciences-Po, il serait peut-être devenu un agent de la mondialisation libérale, mais aurait continué à militer contre le racisme, pour se convaincre qu’il était toujours de gôche. Il aurait peut-être fait une brillante carrière au Parti socialiste, comme les Jospin, Mélenchon, Dray, Moscovici, Bel, Cambadélis, Rebsamem, Assouline et toute les crapules passées du trotskisme au social-libéralisme, du blouson de cuir au complet trois pièces.

J’avoue que mes pensées vont plutôt vers l’auteur du coup de poing, et ses amis. Lynchés, livrés à la vindicte populaire, ils sont déjà coupables. Je ne les connais pas, j’ignore si ce sont des brutes sans cervelle ou tout simplement des gamins avec des idées nationalistes (ce qui devrait encore être permis, en France) qui ont eu la malchance de croiser des gauchos, et de ne pas baisser les yeux, ni la tête. Je pense aux prochains jours qui les attendent, aux interrogatoires, à leur famille, à leur vie qui commence mal, et au sort qui les attend, dans des prisons majoritairement peuplées par des soldats d’Allah.

Ce ne sont pas des salauds, juste des malchanceux.

Paul Le Poulpe