JDD : le fabuleux Erik Orsenna va terrasser l’ogre Bolloré

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Orsenna nous prévient : l’ogre est arrivé au JDD. Quand le lyrisme mal-syntaxant rejoint le vide idéologique. Lisons le poulet dominical du Maître de l’eau, du moustique tigre, du coton cardé entre autres matériaux littéraires. Et commentons-le, au passage, tous les plaisirs étant dans la nature, mauvaise quant à la nôtre, évidemment.

“Bien-aimé journal, cher JDD. Tu nous as sauvés si souvent (sauf ces dernières semaines ; heureusement, il y a l’Huma Dimanche) ! Je hais les dimanches, chantait Juliette Gréco sur des paroles d’Aznavour. Mais c’était avant ! Avant que paraisse un journal qui allait guérir ce jour-là de ses maladies principales : l’ennui d’un jour vide (et le foot, jamais ?) et l’invasion de la famille (merci pour la famille). 

Bien-aimé journal, cher JDD. Tu nous as sauvés si souvent (de la famille donc, merci x 2 pour elle) ! En profitant de notre temps libre pour nous expliquer le monde (“moi, j’sais pas faire par moi-même”) et cet hexagone impossible (grâce à qui ?), la France. En nous proposant des livres (“surtout les miens”), de la musique, des musées improbables (celui des Momies exhumées du Quai Conti, par exemple ?

Grâce à lui, cher JDD, le dimanche s’emplissait de tous les possibles. Et nous nous réveillions plus avertis, plus alertes le lundi que le samedi précédent (grâce aussi à Libé, au Monde, à L’Obs, à Télérama, putain, le dimanche de purge…)

Vivement dimanche, nous nous sommes si souvent dit (“nous sommes-nous si souvent dit”, Maître, pas “nous nous sommes si souvent dit”, la syntaxe, bordel ! Ça sert à quoi, l’Académie ?! )  Et pas pour l’espérance d’une nouvelle poule au pot (famille, je te hais x 3) ! Pour ces retrouvailles avec ces grandes pages pleines de trésors (l’ordinaire de l’Immortel : jambon-coquillettes ? poisson pané ?

Et puis un Ogre est arrivé (conte médiéval rectifié Plenel), un Ogre original dans l’espèce des Ogres car sa nourriture à lui, c’est la liberté des autres. Un Ogre Croisé (le concierge de l’Ehpad, c’est quelle loge ?), par ailleurs (on dit “d’autre part”, Maître, pas “par ailleurs”), car, nouvelle pucelle d’Orléans, il croit entendre des voix. Des voix lui enjoignant de sauver la France (qui va super-bien, comme nul ne l’ignore). L’Ogre a, comme à son habitude, dévoré toute liberté dans le journal qu’il venait d’acheter. Prouvant, une fois de plus, que du Grand Remplacement (hola, on fait du Camus maintenant, sans sa permission ?) c’est lui l’ordonnateur. Le remplacement des hommes et femmes libres, vous savez, celles et ceux qu’on appelle les journalistes (France Inter, RMC, Le Parisien, et tous les FFI de la pensée conforme), oui, leur remplacement par des valets, oui des valets, déguisés en croisés d’opérette (et alors ! On a le droit d’aimer Offenbach, non ? Merde à la fin !) “. 

Voilà. C’est dit.

Étrangement, nous tombons ces jours-ci, en explorant la Toile, sur un roman troublant de vérité signé Morice Wian. Le nom nous dit quelque chose…

Son titre : Ce mal qui te fait du bien.

Quatre personnages, deux hommes, deux femmes, et des comparses. Locarno, un futur Académicien aux pulsions plus ou moins avouables, amer d’avoir laissé filer sa femme, Sonia, une oie blanche montée à Paris, colorée-strass par les lumières de la télé, Marc, un photographe de guerre repris dans les filets d’une liaison ancienne. Et la liaison en question : Isa, une toubib, greffeuse de cœurs indifférente au reste de l’espèce, perfection naturelle qui règle ses comptes d’enfant malheureuse en balançant maris et amants dans la fosse commune de sa fureur vengeresse.

Rivalité, mensonge et trucages, déviances et sordide, bourlingues en zones rouges, rédemption. La passion brute et brutale, profondément humaine, sur fond de conflits armés anciens et de tueries contemporaines. Le cocktail est surprenant, mixé par le broyeur que nous offre, dans la vraie vie, le monde effrayant des nouveaux barbares avec, face à lui, notre société embourbée, pleutre et décadente, dite du spectacle. Un roman, vraiment, que cela ?

Paul Le Poulpe

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19 Commentaires

  1. Erik “Hors Sénat”, c’est dire que même Gérard Lard-cher ne l’inviterait pas à dîner. Question bouffe, le deuxième personnage de l’Etat n’est pas partageur.

  2. Orsenna, la plume, ou une des plumes de Mitterrand, fonction qui a bien boosté sa carrière d’écrivain à succès, n’est qu’un cabotin littéraire comme tant d’autres qui se poussent du col, se prennent pour les nouveaux Balzac, Flaubert ou Zola alors qu’ils ne sont jamais que des écrivaillons de seconde zone qui n’existent dans le paysage littéraire contemporain que grâce – si on peut dire – à la médiocrité générale de ceux qui ont pignon sur rue.

  3. 25/07/2023 – UE : Ouverture d’une enquête antitrust sur le rachat de Lagardère par Vivendi. Et comme Vivendi c’est Boloré, ils vont essayé de massacré Bolloré d’une autre façon. Tout cousu de fil blanc pour empêcher de lutter contre la bien-pensance.

  4. Les émeutiers se sont acharnés contre les écoles ,les mairies ,les commissariats ,les voitures .Pas du tout contre les théâtres et les cinémas Bizarre ,vous avez dit bizarre ,comme c’est bizarre .
    C’est parce qu’ils n’y vont jamais ,mon cher cousin.

  5. On pourrait faire le portrait d’Erik Orsenna qui s’appelle plus simplement Éric Arnoult. Qui a émergé sous l’ère Mitterand avec sa daube “l’exposition coloniale”. Qui au fil d’intrigues, d’arrangements entre gens qui se veulent de bonne compagnie a fini par réussir à se faire élire à l’Académie Française. Sans parler de ses mariages et de ses amours publics avec Sophie Davant quand il disait “qu’il ne comprenait pas qu’une femme si belle s’interesse à lui”.
    Du coup la Davant l’a plaqué pour un autre vieux William Lemergie.
    Tout cela est passionnant.
    Ce qui fait que comme disait Chirac : ça m’en remue une sans faire bouger l’autre. Petit moment de grâce et de poésie.

  6. Avoir rédigé les discours de Mitterrand, ça permet sans doute de soutenir de telles dérives de journaleuses contre la Liberté d’expression. Mais ça “date” également les positions politiques du dit intellectuel, ce qui le disqualifie.
    Pour ceux qui n’ont jamais lu du JDD de lagardère, lequel s’adresse aux bobios urbains plus qu’au Citoyen, attendez de voir si le JDD de Bolloré peut devenir aussi percutant que “sa télé” CNEWS.
    Si oui, nous le lirons… à la place de Valeurs actuelles, dont la liberté est compromise par son patron milliardaire libanais.

  7. Et un, et un postulant de plus au poste de Goebbels à la Propagandastaffel ! M’est avis que celui-là, du genre menthe à l’eau, tiendra pas la route jusqu’aux boutons du Zyclon-B. Il se contentera du service des cartes de vœux.

  8. la gauchosphère et ses collabos ont des façons surprenantes de penser pluralité d’opinions et liberté de la presse ! liberté pour eux mais pas pour les autres !! hallucinant – espérons que JDD changera de titre une fois dans les mains des patriotes

  9. Migrants : environ 900 noyades au large de la Tunisie depuis le début de l’année annonce la Tunisie. Voilà qui va chagriner le grand homme.

  10. Bravo pour les reprises de ses “fautes” de langage !!
    Cet en…. se croit donneur de leçons !!!Quel fagotin! Quel crétin !!

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